Fin de notre périple
La SeilleNous attaquons la Seille. Il y a une écluse dès que l’on sort du bras de la Saône avec un éclusier fort sympathique que nous avons aidé à manœuvrer.
Ensuite c’est 10km/h pendant 60 km. Cela peut paraitre pénible mais au contraire ce fut très agréable. Il y a une écluse au milieu du trajet et une juste avant Louhans. Si bien que nous nous sommes tous reposé chacun à notre tour.
La vitesse bien qu’elle soit limité à 10 km/h il y a de nombreux pêcheur et quand nous avions la chance de les voir assez tôt nous descendions à 5km/h. Même en faisant super gaffe certains n’avaient pas du tout l’air content et ne nous renvoyaient pas notre bonjour.
Nous avons dormi à Louhans c’est une halte très sympa sous de grands arbres. La ville est magnifique mais je n’ai pas fait de photos car nous sommes arrivés le soir et reparti le matin tôt c’est un de mes regrets. Il y a parait-il le samedi le plus grand marché à la volaille (on est en pleine Bresse) qui est une curiosité. Nous n’étions malheureusement pas là le bon jour.
A partir de maintenant nous sommes sur le chemin du retour et c’est un peu le défaut de ce genre de périple c’est que nous allons refaire le chemin en sens inverse. Bien sûr on a tenté quelques variantes qui ont permis de voir autres choses.





Les écluses sont maintenant de dimension humaine et entièrement manuelle et sans éclusier

En ce mois de juillet à l’intérieur des terres il faisait + de 35° sans vent
Même si esthétiquement c'est pas le top mais ces serviettes nous ont bien isolé des rayons du soleil



Halte de Branges à éviter les jours des départs ou des retours des locations de péniche

Halte de Louhans amarrage en marche arrière Belle halte sous de grands arbres








plein écranLes infos utilesLa navigationIl faut être assez vigilant car selon la période et selon le vent on peut par moment rencontrer des morceaux de bois de bonnes tailles. Le pire étant de se retrouver en aval d’une écluse avec une zone totalement envahie et ne pas pouvoir manœuvrer pour les éviter.
Il ne sert à rien de doubler les navires marchands surtout quand on arrive à proximité d’une écluse car ils ont la priorité et l’écluse est déjà préparée pour les recevoir. Il faut attendre qu’ils soient bien au fond avant que l’éclusier vous demande de rentrer à votre tour. Il faut avoir au moins une avance d’1 heure sur un gros pour que l’écluse se mette en place pour votre petite embarcation.
Le carburant
Bien qu’il soit certainement plus facile de trouver du GO on peut trouver du SP95 sur des distances raisonnables. Les Jerrycans que nous avions emmené n’ont pas servi et sont inutiles.
Le moteurJ’avais questionné à plusieurs reprise les personnes de chez Mercury sur des salons ainsi que lors de rassemblement du Mercury fishing sur la faisabilité de faire tourner ce moteur pendant de longues heuses à faible régime. Et tous m’ont dit que la faible cylindrée de ce moteur permettait justement de fonctionner sans fatiguer la mécanique et sans l’encrasser.
Le seul problème que nous ayons eu c’est la perte par intermittence de l’assistance de la direction dès le premier jour. Mais un coup de fil au concessionnaire nous a permis de régler nous même le problème car c’était la batterie moteur qui était défectueuse.
Pour un bateau comme le 855 chargé de 4 personnes avec leurs bagages et des vivres pour presque 15 jours les pleins fait, le Mistral et le courant venant en face lorsque nous étions montant la motorisation hors-bord n’est forcément la plus adaptée. Mais bien que le programme habituel soit la mer je trouve les consos finalement moins élevés que ce j’avais envisagé. Ce que nous avons perdu à la montée nous l’avons gagné à la descente et dans les zone réglementées.
Le bateauC’est un bateau avec énormément de volume de rangement et en Hors-bord la cale est vraiment énorme. Nous avons pu y loger, car il y fait frais, des plateaux de fruits les packs de boissons et les sacs de voyage vides, des jerrycans d’essence vide, et enfin 4 bidons d’eau de 30L
Le large passavant latéral tribord ainsi que la porte du poste de pilotage ont été un vrai plus dans cette navigation
Le seul problème c’est la vitesse limité à 30km/h alors que le bateau est déjaugé à 40.
A la montée nous étions proche de cette valeur avec le courant de face au retour par contre….
Nous avons toujours réduit notre vitesse lorsque des bateaux étaient amarrés ou que les berges n’étaient pas protégées mais c’est compliqué de rester dans les clous. Il y a quand même de nombreuses zones de vitesse d’environ 2km sur le Rhône et sur la Saône qui permettent de mettre les gaz.
Les indispensablesPour ce type de programme j’ai doublé le nombre de pare battage (13 au total). Une grosse boule de chaque côté de l’étrave aurait été un plus. Nous en avions un de plus qui était là pour parer à toute éventualité.
La VHF n’est pas indispensable car toutes les écluses ont un numéro de téléphone mais je dois reconnaitre que c’est tellement plus facile avec car cela permet aussi d’entendre les autres bateaux lorsqu’ils contactent l’éclusier.
Les Fluvia carte du Rhône et de la Saône ainsi que le guide du plaisancier permette d’avoir tous les renseignements pour la navigation
Ce dont on peut se passerNous n’avons pas eu besoin d’utiliser de bidons vides pour l’eau ni ceux pour l’essence
Nous avions emmené une passerelle qui nous a encombré et n’a elle aussi jamais servie.
Les piquets et la massette n’ont pas servi car il est facile de s’accrocher à un tronc une branche ou encore plus simplement de s’arrêter dans des haltes très bien aménagées
Ce type de programmeLe Rhône n’est pas le plus beau mais on a quand même quelques jolis paysage je pense notamment à la traversée d’Arles, Avignon et toute la partie se trouvant au-dessus de Tain l’Hermitage. Mais le meilleur est la traversée de Lyon par la Saône ensuite on a Trévoux, Macon, Pont de vaux avec son canal, la Seille et a son extrémité la ville de Louhans.
La différence avec la mer c’est le calme on est loin de ces quais bruyant ou même des mouillages encombrés. J’ai trouvé les gens plus aimables et plus ouvert. Nous avons pu visiter des bateaux et discuter le temps d’une écluse avec beaucoup d’étrangers qui sont en admiration devant diversité des paysages et les nombreux canaux que nous possédons en France.
Sur une durée de 15 jours je pense que c’est la distance maximale que l’on doit se fixer car au-delà il faut envisager une semaine de plus et on peut monter jusqu’à St Jean de Losne point de départ de 3 canaux.
Pour celui qui aime piloter c’est le pied intégral car certain jour ce devait être une trentaine de manœuvres et 6h de moteur entre les écluses les quais d’attente les visites etc ..
Ce sont malgré tout des manœuvres toujours très simples ou on peut prendre son temps sauf quand le Mistral est de la partie.
Il n’y a pas réellement d’impossibilité de naviguer avec ce vent et d’ailleurs sur 15 jours nous en avons eu pendant 4 jours. Si nous avions été en Méditerranée cela se serait terminé au port en attendant que cela cesse.
Mais je dois avouer que s’amarrer sur un ponton plein travers du vent ou rentrer dans l’écluse avec des vents tourbillonnant qui tantôt vous écarte tantôt vous plaque contre les murs est finalement assez sportif.
L’amarrage
Attention les bateaux fluviaux dans certaines haltes s’amarrent cul à quai sans pendille et sans bouée. Ce qui est incompatible avec un Hors bord. Il y a 3 solutions
- Soit reculer en lâchant l’ancre mais je ne sais pas si cela est vraiment autorisé. En tout cas nous n’avons pas eu à le faire.
- Soit la halte est encombrée (notre cas à Louhans) et il faut se glisser entre 2 péniches et demander à ses voisins l’autorisation de tendre des amarres sur l’avant de leur bateau pour l’empêcher de reculer contre le quai
- Soit la halte est vide (notre cas à Pont de Vaux) et on peut s’amarrer latéralement contre le quai
Dans toutes les autres haltes ou port de plaisance les pontons sont soit des quais ou des emplacements en catway mais toujours de bonne qualité.
Les haltesNous avons fréquenté quelques haltes et j’ai fait un petit récapitulatif des services
Nous nous sommes aussi arrêté le temps d’une visite ou pour un repas à d’autres haltes sans y dormir.
En résumé même si le smartcraft affichait des valeurs de conso instantanées, sur les passages rapides, entre 60 et 72l/h on voit qu’au final on est plus sur une consommation de 45L.
Les nombreuses heures ou le moteur a tourné au ralenti (intérieur écluse, attente à l’extérieur, passage lent comme la traversée de Lyon, la remontée de la Seille ) ont fait diminuer de manière significative la conso moyenne.
Au global 1750L cela reste non négligeable mais à 2 couples en se partageant les frais cela fait des vacances confortables et qui sortent de l’ordinaire et bien moins cher qu'une location de bateau fluvial.


Voila c'est terminé pour nos vacances de 2016 j’espère ne pas vous avoir trop saouler avec cette nav en eau intérieure