Bonjour à tous,
Cet été a été l’occasion pour Infinity et son équipage d’aller se dégourdir l’hélice en Sardaigne.
Après une croisière très sympathique sur la côte Ouest de la Sardaigne il y a deux ans que je relaterai ici aussi d’ici peu, nous avons cette année décidé d’explorer la cote Est à la faveur d'une fenêtre météo confortable !
Le routage a été le suivant :
1er jour : Tizzano -> La Maddalena
2ème jour : La Maddalena -> Capo Camino
3ème jour : Capo Camino -> Cala Gonone -> Portisco
4ème jour : Portisco -> Tizzano
Je vous met ci après un aperçu du routage, sachant que pour la croisière j’utilisais un routage quotidien et non global pour toute la croisière de façon à gérer le carburant plus facilement et à faciliter le suivi des routes.

Après avoir chargé le bateau du nécessaire nous partons de Tizzano sur le coup des 11H. Infinity est bien chargé. Nous serons 4 à bord pour cette croisière, et nous embarquons :
255L de carburant à bord (un peu moins que le plein donc),
100L d’eau
une annexe quicksilver souple de 2,00M rangée dégonflée dans son sac de transport sous la banquette centrale
toutes les vivres ainsi que le matériel nécessaire à la croisière.
Conformément aux prévisions météo nous affrontons un petit force 4 dans les bouches de bonifacio. Nous faisons un stop à à Cala di Paragnano célèbre pour le passage des roches granitiques aux roches calcaires caractéristiques de Bonifacio.
Puis nous passons rapidement à Cala di Fazzuolo, magnifique crique qui héberge le centre de formation des Glénans mais est hélas prise d’assaut l’été.


Nous continuons notre route vers la fameuse grotte au sommet de laquelle se dessine la corse.



Puis nous nous remettons en route vers Piana, le clapot ne diminue pas mais se resserre de sorte qu’infinity passe remarquablement bien avec un trim minimum. Nous avons l’impression de fendre la mer. Piana est vraiment un spot magnifique l’eau y est cristalline, attention toutefois à la hauteur d’eau qui y est très faible.

Ce sera l’occasion de se baigner, de se restaurer avec des bières Corse et des croques monsieur, puis d’aller se dégourdir les jambes sur l’ilot de Piana.
Sur le coup de 18H nous levons l’ancre pour un petit bain dans les Lavezzi. Occasion aussi d’aller observer le cimetière marins de la Sémillante qui sombra dans ces eaux en 1855. Après un dernier bain dans les eaux territoriales françaises, nous mettons le cap sur la Maddalena.


Il est temps de hisser le pavillon italien !

La mer est bonne et nous arrivons rapidement sur l’ile accompagné par le soleil couchant qui enflamme la côte pour un spectacle absolument féérique. La mer devient lisse tandis que nous entrons dans l’archipel sarde. Infinity arbore le pavillon de courtoisie Italien et file à 28 noeuds pour 3900 tours avec un rendement de 0,57MN/L ! Bonne surprise car le matin nous avions consommé plus en raison du fort clapot (0,49MN/L).
Et c’est hélas ici que commencent les déconvenues. La marina de Cala Gavetta que nous avions contacté la veille ne pouvait nous réservé une place à l’avance et nous avait demandé de rappeler le jour même, sauf que… Le jour même : « Désolé nous sommes complet il fallait appeler avant ». Reconnaissant mon interlocuteur je lui précise que c’est précisément lui qui m’a demandé de le rappeler le jour même ! Réponse : « il fallait appeler à 10H » . Le même qui m’avait dit d’appeler à 11H la veille et ne m’a pas répondu lors de mon appel à 11H Pétantes… Bref dialogue de sourd.
Nous optons pour la marina voisine de Cala di Mangiavolpe qui disposait d’une place pour nous accueillir. Avertie de notre arrivé, nous avons malgré tout poireauté 30 minutes dans le port qui n’était pourtant pas encombré. Un homme nous indique finalement notre place puis disparait avant même que j’ai commencé la manoeuvre, bref… Il faudra se débrouiller seul. Trouver la pendille, amarrer le bateau… SUPER sans compter que nous sommes entre deux unités de plus de 13m et que l’emplacement n’est absolument pas adapté au stationnement par l’avant.
Hélas nous ne sommes pas au bout de nos déconvenues aucune toilettes sur le port, ni plus de douche, bref le désert. Nous ne trainons pas plus longtemps et une fois le taud mis en place pour protéger le carré de l’humidité nous nous mettons en quête d’un restaurant.
Nous optons pour un restaurant sur les hauteurs du port dont je tairais le nom. Malgré une réservation nous avons attendu 1H avant d’être placé et encore 45m pour être servis. Tout ça pour des pizzas qui certes bonnes ne méritaient pas autant d’attentes. Lessivés nous regagnons le bateau à 1H du matin.
Le matin la bonne ambiance continue le seul à dormir sur le pont est réveillé par un jet d’eau du voisin qui a décidé de laver le pont de son bateau à 7H du matin et ne fait pas attention au monde qui l’entoure… A-t-on atterri chez les fous ?
Nous allons prendre un café sur le port, plus de chocolat chaud et 30 minutes d’attente là aussi ! La lenteur est donc une habitude ici. Au moins cela à le mérite de ne pas être trop cher.
Nous allons donc payer notre emplacement, et c’est là que les athéniens s’atteignirent… 60€ oui 60€ pour un emplacement inadapté, un service inexistant et des installations transparentes. Nous obtenons 10€ de remise du personnel qui est juste détestable. Furax nous regagnons le bateau. Notre voisin nous prête son tuyau d’eau en s’excusant pour le jet d’eau matinal (merci) nous faisons le plein d’eau puis quittons cet endroit.
Le moral de l’équipage est en berne nous hésitons presque à poursuivre.
Nous nous mettons en route vers Capo Camino, traversons la costa Smeralda et tous ses sillages de yacht qui violentent Infinity. Une fois Porto Cervo passé la situation s’améliore et nous croisons à 23 noeuds dans un bon confort.

Nous arrivons à Capo camino à 12H20 après avoir fait la course avec une vedette qui voulait jouer. Cote à cote la vedette accélère encore et encore… La tentation est trop forte, nous écrasons les gaz, Infinity atteint les 40 noeuds malgré la charge importante, pas si mal, la vedette capitule autour des 34 noeuds.
A l’arrivée a Capo Camino le site est magnifique, nous jetons l’ancre derrière la barre rocheuse en prévision des vent de sud annoncés. Le moral est revenu à bord !
Le gonflage de l’annexe ne prend que 2 min avec une pompe à double action. Finalement le gonfleur électrique n’était pas indispensable et ce sont de précieux Ah de gagnés.
Nous sautons dans l’annexe et ramons tant bien que mal à 4 sur le zodiac de 2M jusqu’au restaurant Il Cometto où nous avions réservé pour 13H.
Et la … Eh bien… Le paradis… Je vous laisse juger par vous même. Et le tout 145€ entrée plat dessert à 4 !





Nous regagnons le bateau avec bcp moins de vigueur, une partie de l’équipage entreprend une sieste réparatrice tandis que je m’attelle au nettoyage de l’annexe qui est à l’eau depuis 3 mois à Tizzano. Puis un peu de logistique séchage du linge, bilan météo, carburant et routage.


Après avoir visité la gigantesque plage nous faison un petit vol avec le drone puis profitons d’un apérol Spritz bien local dans le carré. Ce soir ce sera pâtes au Pesto et séance Karaoke




La nuit est très calme.
Le matin nous nous dirigeons vers Cala gonone où nous faisons un appoint carburant de 230L avant d’attaquer la visite de la réserve.
Ici encore l’accueil sera mi figue mi raisin. Nous attendons que la station se libère le long d’un quai sur lequel rien n’est indiqué avant qu’un « promène couillon » ne nous fonce dessus sans même ralentir j’ai à peine le temps de reculer à toute allure. Je n’ose pas imaginer la suite si le moteur avait calé ou quoique ce soit. J’ai même du laisser la moitié de mon équipage sur le quai faute de temps. Super l’accueil !
Quand vient notre tour à la pompe nous entamons notre plein quand au bout de 100 L un autre promène couillons se pointe et souhaite lui aussi faire le plein… Le gérant de la pompe nous dit de nous dépêcher je lui dit que j’ai encore plus de 100L à faire… Je ne vois pas pourquoi je devrais arrêter mon plein, je suis un client comme un autre. Le gérant fini par perdre patience et nous offre une bouteille de piquette pour nous chasser. Il ne croit pas se débarrasser de moi comme ça ! Je me met le long de la cale de mise à l’eau et fini mon plein excéder par cette attitude détestable.
Enchanté par l’accueil sarde vraiment… inconstant ! Nous repartons vers la pointe sud de la réserve où nous déjeunons et explorons une grotte en PMT.
Nous remontons ensuite la réserve tout l’après midi.








Nous atteignons Porto Camino à 19H nous avions prévu d’y redormir en mouillage sauvage suite à notre mauvaise expérience au port. Mais il y a bcp de vent et bien que très abrité il n’y fait pas très chaud. De plus je préfère découvrir d’autres lieux. Une place est disponible à Portisco mais il faut arriver avant 20H30. Après de longues hésitation il est 19H30. Ca va faire just mais l’on tente le coup. La mer dans à capo camino est d’huile nous partons à plus de 30 Noeuds, rapidement la mer se dégrade, nous nous retrouvons dans des creux très rapprochés d’environ 1M-1M50. Toutefois nous ne pouvons ralentir, Infinity se débrouille à merveille et nous assure un solide 21 noeuds dans ces conditions musclées. Dans chaque baie traversée je me déroute à l’est pour m’abriter du vent du sud derrière les pointes.


Dés que possible j’augmente à 30 noeuds. Nous finissons de traverser la baie de Porto Cervo à plus de 40 noeuds et arrivons finalement pile à l’heure après avoir traversé un salon à flot des plus beaux yacht de la planète ! Sauvé !
L’accueil est royal deux hommes sur un zodiac nous rejoignent et amarrent le bateau de A jusqu’à Z. Les sanitaires sont superbes et très propres et la marina est très surveillées. L’ambiance fait penser aux marinas américaines, on croise les équipages des yachts environnants, ça rigole, on entend parler toutes les langues, bref le rêve du croisiériste !

Nous repartons le lendemain après un bon petit déjeuner et après nous être acquitté de notre emplacement pour 60€… Oui le même prix que celui affiché l’avant veille !


Nous traversons le Raz de sein local, pardon la Costa Smeralda, le taud d’infinity en a assez d’être secoué et une vis décide de se faire la malle. Ce sera le seul petit incident de toute la croisière ! Nous mettons en place un fil de fer temporairement pour finir la croisière. De retour en France nous faisons escale à Roccapina pour déjeuner puis rentrons à Tizzano avec la grisailles et un clapet cassant caractéristique des bouches.
Nous sommes ravis de cette croisière les paysages rencontrés resteront gravés dans nos mémoires à jamais !
Infinity s’est comporté à merveille, seul pépin cette vis de taud. Pour le reste le pilote automatique a assuré tout au long du voyage et le bateau qui est dans sa 4ème saison a atteint un niveau de fiabilité sans faille.
Quelques chiffres pour les amateurs :
Carburants consommé : 460L
Miles parcourus : 240 MN