Kalango
CLUB DES DETENDUS DU PARE-BATTAGE
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Eric
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« Répondre #30 le: 22 Mars 2020 11:30:10 » |
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Merci encore pour ce partage très instructif.
Et puisque nous sommes à l'heure de la confiture, j'apporterai 2 compléments : - le tannage des voiles était une opération essentielle, il permettait de raidir la toile, de limiter son usure mécanique, et d'améliorer la résistance à la lumière (à l'époque, on ne parlait pas d'UV). La toile était enduite d'une marinade qui ne déplairait pas à JL : eau de mer, saindoux en un seul mot, éventuellement du goudron de lignite ou charbon, et de la teinture qui (souvent ocre) qui assurait la résistance aux UV.
- les villes ont souvent donné leur nom aux tissus quand des artisans avaient un savoir faire particulier. Michel nous parle de Noyal, d'Olonne, la conquête de l'Ouest n'aurait sans doute pas été la même sans la toile de Nîmes . L'histoire la plus extraordinaire à mes yeux est celle de la ville de Laon (qu'on prononce 'lan', comme faon), mais que les Anglais qui y ont fait quelques incursions prononçaient La-o-on. On y fabriquait un tissu type velours très fin, très ras. Je ne sais pas s'il était teint en vert, toujours est-il que les Anglais depuis désignent leurs magnifiques pelouses du mot 'lawn', merveilleux hommage au talent de nos tisserands.
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Eric
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ski wake
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Michel
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« Répondre #31 le: 22 Mars 2020 13:49:25 » |
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Merci de tes ajouts Eric  ! Et ce fil de discussion est ouvert à tous , si vous avez apports à nous faire profiter !
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La passion du nautisme à ce point, c' est du vice  , mais j' assume  ! J' aime autant la plaisance à Voile qu'au Moteur ... ; les plaisirs sont différents ! "La Vie est trop courte, alors autant voyager en 1ère classe !" ( Philippe NOIRET ) Photo " Vague - Poseidon " de Mathieu Rivrin
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ski wake
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Michel
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« Répondre #32 le: 23 Mars 2020 02:38:11 » |
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un mini complément sur la "PARTANCE" avant d'aller "partir" ( moi aussi  ) AU LIT ! Au moment de "la partance", pendant qu'on procédait aux ultimes révisions, ... on embarquait les animaux les plus divers - qui allaient servir de réserve de viande au cours du voyage -. Evidemment pour certains de ces animaux, il fallait également prévoir leur alimentation ...  Je reviendrai ultérieurement sur le détail des animaux embarqués, vous serez sans doute surpris - comme moi - de la diversité qui composait cette" ménagerie" avec laquelle les marins devaient ... cohabiter...  Aujourd'hui, derrière mon écran, j' imagine qu'entre les cris et les odeurs, ce devait etre assez " folklo " .... mais à vivre au quotidien  ... L'embarquement de tout le nécessaire à un voyage de plusieurs semaines / mois, voire années devait etre plutot complet pour parer à toutes les éventualités ... Dans le récit de son "voyage autour du monde commencé en 1708 et terminé en 1711" W. ROGERS écrit : " ...Notre fond de cale est plein de provisions ; il y a quantité de pain et de barriques d' eau entre les ponts avec 183 hommes à bord du DUC et 151 à bord de La DUCHESSE ; c'est à dire qu'il se trouve tant d'embarras sur nos 2 vaisseaux, que nous ne saurions en venir aux mains avec un ennemi, sans être forcé de jeter à la mer une partie de nos munitions et de nos victuailles..." A noter que dans les "victuailles" citées, cela inclurait aussi les animaux ... Je rappelle que dans le temps, la zone de convergence inter tropicale ( plus connue sous le nom de POT AU NOIR ) en anglais se disait " horses latitude" . A l'époque de la marine à voile et du transport de chevaux vers les Antilles notamment, les navires pouvaient rester englués dans cette zone durant plusieurs semaines. Manquant d'approvisionnement et notamment d'eau douce, les équipages jetaient alors les chevaux par-dessus bord ou décidaient de les manger....Tout cela pour vous dire, que jeter des animaux vivants ( ou morts ) à la mer était assez courant ...  Dans certains cas, ce pouvait AUSSI etre des humains vivants, qui étaient jetés à la mer ...  nous y reviendrons ultérieurement  ... Tant que nous y sommes, faisons un petit détour linguistique concernant les origines de l' expression ... " POT AU NOIR" Certains pensent que cela vient de la couleur plutot sombre de certains nuages présents à cet endroit ... ce n' est pas impossible, ... bien que d'autres hypothèses tiennent également la route ! L'expression pot-au-noir apparait dans le dictionnaire au XVIIe siècle affirme Olivier Chapuis ( docteur en histoire et spécialiste de la cartographie maritime ). Mais elle n'a absolument rien à voir avec le monde maritime. A l'époque, on mettait en garde contre une zone dangereuse, le pot-au-noir, lorsqu'on jouait au jeu colin-maillard. Celui qui a les yeux bandés avançait à l'aveugle et risquait de heurter un obstacle et même de terminer la partie pris au piège avec un œil poché… au beurre noir. Une seconde piste mène sur un objet capverdien, l'Etat insulaire de l'Afrique de l'Ouest justement situé un peu plus au nord que la bande instable que nous évoquons. Le pot-au-noir aurait servi à désigner un pot ou une jarre qui était utilisée par les Capverdiens pour stocker toute sorte de détritus produits par un foyer. Une troisième hypothèse rappelle un épisode sombre de l'Histoire avec la traite des noirs. Les malheureux esclaves étaient transportés du continent africain jusqu'au continent américain pour servir de main d'œuvre afin de conquérir le Nouveau Monde, notamment au Brésil. Les négriers auraient profité du calme régnant dans la région et où les navires ralentissaient pour jeter par-dessus bord ce qu'ils considéraient comme de la marchandise contaminée, des hommes malades pouvant transmettre les microbes au reste des occupants du navire. Mais cette explication laisse parfois dubitatifs les historiens même si les Anglais - avec leur HORSES LATITUDE - avancent une théorie s'en rapprochant.... Revenons à notre PARTANCE  Il fauT savoir que les batiments qui devaient partir loin et / ou longtemps étaient parfois si chargés ... qu'on préférait les faire sortir du port, au préalable, avant d'effectuer le chargement, un peu plus loin, des matériels et vivres ( là encore, cela pouvait inclure les animaux ... ). Car si les navires étaient chargés dans le port, se trouvant trop alourdis, - soit ils n' auraient pu s'éloigner  - soit ils risquaient l'échouement  C'était notamment le cas au port de L'ORIENT ( à l' époque il y avait un apostrophe entre l' article et le nom ), où la passe étroite et peu profonde de PORT LOUIS limitait le tirant d' eau... Les vaisseaux de la Compagnie des Indes se préparaient donc sous l'ile de GROIX, où ils mouillaient le temps venu pour procéder au transbordement. En 1721, Robert CHALLES dans son journal d'un voyage fait aux Indes Orientales écrit : " Nous sommes partis ce Vendredi 24 Février 1690 ( edit Ski Wake, bonne mémoire 31 ans plus tard !  ) de l' Orient de Port Louis en Bretagne et avons mouillé devant l' ile de Groix , non pour y rester longtemps, mais pour y recevoir des marchandises et des canons, qui auraient trop chargé les vaisseaux en rade et auraient pu nous empêcher d'en sortir ..." 1h38 du matin, je vais QUAND MEME aller me ... coucher ! A suivre !
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La passion du nautisme à ce point, c' est du vice  , mais j' assume  ! J' aime autant la plaisance à Voile qu'au Moteur ... ; les plaisirs sont différents ! "La Vie est trop courte, alors autant voyager en 1ère classe !" ( Philippe NOIRET ) Photo " Vague - Poseidon " de Mathieu Rivrin
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ski wake
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Michel
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« Répondre #33 le: 23 Mars 2020 23:43:04 » |
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Toujours à propos de "LA PARTANCE" , nous allons aborder une partie ( que perso je trouve ) un peu ... "folklorique" à mes yeux d'internaute du 21e siècle ... Pour signaler la nécessité pour l' équipage ( matelots et éventuels passagers ) de rallier le bord, il était d'usage notamment de tirer un coup de canon "à poudre" ( autrement dit.... " A BLANC " évidemment sans boulet  ... ). Un autre signal consistait à envoyer en tête de mat du vaisseau amiral de l'escadre un pavillon indiquant la proximité du départ. Certains matelots qui avaient touché une avance, s'offraient ... "du bon temps à terre", quand d'autres ... quittaient définitivement le port au plus vite.... En effet notamment dans le dur métier de pêche à la morue, ( mais pas seulement ... ) les désertions étaient fréquentes... Ce qui faisait qu'à l' heure de larguer les amarres, nombre de marins se cachaient ici ou là recherchés par les gendarmes surnommés les BRASSE-CARRé. Ce sobriquait venait du fait qu'avec leur bicorne ( comme le personnage du Gendarme dans Guignol ) dont les pointes allaient d'une oreille à l' autre, mettant ledit chapeau bicorne perpendiculaire à la marche de celui qui le portait... la position du couvre chef était de fait similaire aux vergues d'un navire dites en "brasse carrée" lorsque les vergues étaient perpendiculaires à l'axe longitudinal du bateau... Chaque année au moment des "partances des navires", en Bretagne, ces " brasse carré" faisaient la chasse aux "fuyards" et ramenaient "manu militari" entre 180 et 200 "déserteurs". Il faut savoir que dans le milieu des cap-horniers, cela tenaient un peu du "folklore", car pour pas mal de matelots long-courriers, se présenter à bord entre 2 brasse-carré c'était montrer qu'on était du genre " dur à cire" , qui, une fois en mer ne s'en laisserait pas conter  ... Cette situation qui faisait qu'au moment souhaité de l' appareillage, il manquait des hommes pouvait s'avérer fortement préjudiciable pour le respect du moment du départ. Il arrivait que les commandants et capitaines devaient prendre leur mal en patience en attendant sur rade les retardataires  On en a une description ( apparemment "classique" ) dans le récit Premier voyage du Sieur La Courbe sur la cote d' Afrique paru en 1685 ... " ... Le premier Mai, toutes choses étant prêtes, nous partimes d'un vent d'est favorable pour sortir du port... Lorsque nous fûmes à 2 lieues ( soit une dizaine de km ! ) au large, hors les bancs, nous mîmes en panne pour attendre quelques uns de nos matelots qui nous manquaient ; car ils ont, pour la plupart, cette méchante coutume qu'étant enfoncés dans quelque cabaret, quoiqu'ils sachent que le navire est la voile ( donc parti du port ), ils ne s'en hatent pas d'un moment jusqu'à ce qu'il soit 2 ou 3 lieues ( au ) loin ; car pour lors, ils prennent une chaloupe pour les mener à bord qui leur coûte quelquefois 3 ou 4 écus. Lorsqu'ils furent tous arrivés, nous fîmes servir, c'est à dire que nous mîmes le vent dans les voiles... " De KERGUELEN ( celui là même qui donna son nom aux iles du Sud de l' océan indien ) évoque un cas plus "sérieux" ( mais apparemment pas exceptionnel ) en 1782 dans son " Traité d'observations sur la manière de faire la Guerre contre l' Angleterre " ... Il arrivait en effet que les officiers aussi manquent à l' appel au moment du départ  ... " ... J'ai vu une escadre ( celle de Mr de Blénac ) être SIX mois dans la rade de Brest, parce qu'il fallait tirer des coups de canon pendant 3 jours pour appeler les officiers à bord de leurs vaisseaux, et que, souvent le vent changeait avant qu'ils fussent rassemblés..." et dans le cas cité, c'était plutôt "gênant car : " ... cependant cette escadre était destinée à secourir l'ile de la Martinique, alors assiégée ... " A noter qu'il y avait des cas, ou les appels au canon seraient restés notoirement inefficaces car cela aurait été " briser un certain nombre d'interdits"  tels que : a) on n'appareille JAMAIS un Vendredi QUELLES QUE SOIENT LES CIRCONSTANCES ... ( saviez-vous que certains marins étaient persuadés que l'on avait perdu à Trafalgar, parce que notre flotte avait appareillé un vendredi ? ) b) les marins n' aimaient pas partir le 13 d'un mois ( et encore moins un Vendredi 13, ou le Vendredi Saint, pas plus que le jour de Pâques ). Nous verrons dans le prochain épisode les "intérêts" que certains avaient à ce que les départs de bateaux trainaient en longueur  ....
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Sebastien
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« Répondre #34 le: 24 Mars 2020 06:14:51 » |
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California
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« Répondre #35 le: 24 Mars 2020 08:10:56 » |
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je reprends un café et je viens lire 
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Denis Princess Riviera 286(1991) 2x220 4,3 MPI, bravo3 2014 
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California
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« Répondre #36 le: 24 Mars 2020 08:58:58 » |
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Merci Michel, c'est sympa de prendre tout ce temps! 
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Denis Princess Riviera 286(1991) 2x220 4,3 MPI, bravo3 2014 
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Cyril
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« Répondre #37 le: 24 Mars 2020 11:40:08 » |
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Super lecture  . J'attends la suite avec impatience.
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Naviguer, naviguer,... au loin. Cyril.
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Michel
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« Répondre #38 le: 24 Mars 2020 11:44:30 » |
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je reprends un café et je viens lire  Désolé Denis si je t' ai mis en retard  ( cela dit, ...  actuellement ...  ... ) Merci ! çà me fait plaisir de le lire, .... et ... de partager cela avec vous J'attends la suite avec impatience.
y'a encore un joli pavé à ... " saisir " ... j' espère que ça vous amusera / intéressera autant que moi  ....
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Francis . Essonne / Calvados
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« Répondre #39 le: 24 Mars 2020 12:38:00 » |
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merci , je vais certainement compléter ma bibliothèque avec ce bouquin qui vient juste de sortir . encore merci de nous le faire découvrir .
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ski wake
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Michel
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« Répondre #40 le: 24 Mars 2020 16:45:09 » |
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Le " Sieur PIERROT , dit "PELASKOS" , ici devant tenancier de l' hostellerie de charme joliement dénommée Alcachud, me fait sienne ( exprimée I C I ... ) sa volonté que je vous narrasse la terminologie du mot CAYENNE ...
Je m'en vais donc de sitôt vous la décrire afin que désormais nul VCFiste distingué n'en ignorat l'origine  .... " En quelque sorte, ... çà tombe bien , car cette connaissance fait également du chapitre consacré à LA PARTANCE , et, ... je me dois de vous avouer avoir sottement pensé que ce point ne vous serait pas d'un grand secours... Grâce soit rendue à notre geolier favori afin que la connaissance soit rendue au bas peuple !  .... Dans un épisode précédent, nous avons vu que les départs des voiliers étaient sujets à une exactitude que je qualifierai ... d' "élastique"  ... Il serait cependant complètement erroné d'en déduire que les équipages arrivaient au port au dernier moment ... Cela pouvait même être exactement l' inverse ... il y avait plusieurs raisons à cela ... Dans certaines familles pauvres soumises à la disette, plus vite le marin quittait la maisonnée et plus vite cela faisait une bouche de moins à nourrir ... Pour d'autres, éloignés du port, il fallait prévoir suffisamment de temps ( en jours ) pour se rendre jusqu'au port ... Et puis, enfin pour d'autres, dans une ville portuaire, il y a avait bien plus de .... distractions et autres "plaisirs"  que dans certaines campagnes austères  ... Bref, les simples matelots qui étaient par exemple appelés à servir sur les bâtiments du Roy, arrivaient dans les semaines précédant l' appareillage prévu. Une fois sur place, on les employait "au mieux"  , le temps que leur vaisseau soit prêt à partir  ... un " essai sur la Marine" paru en 1782 évoque cela ... " ... on les occupe aux travaux du port, en attendant que les vaisseaux destinés à les recevoir soient prêts, sans s'inquiéter si ces hommes qui ont fait de longues routes, qui sont excédé de fatigue, n'ont pas besoin de quelques jours de repos, et s'ils ont pu se procurer des gites sains et convenables.
Ils se mettent en Pension chez la première hôtesse qui veut les prendre à crédit ( pas d'"équivoque" sur l' HOTESSE ....  , il s'agissait d'une sorte de "pension de famille" tenue par une femme, hébergeant les marins en attente d' hébergement... d'une certaine façon, c'était en quelque sorte l'ancêtre de l'institution l' ABRI DU MARIN fondée en 1900 et qui a fonctionné durant 85 années ; CLIQUER ICI ... ) Leurs vêtements ( à l' époque on disait "hardes" sans que cela soit au sens devenu péjoratif de nos jours  ... ) qu'ils font venir par messagerie, ou quelque voie plus lente leur manquent absolument.Ils auraient besoin de quelque délassement, mais la nécessité de payer leurs dépenses les force à se présenter au travail.
20 ou 30 sous qu'on leur donne par jour suffisent à peine à leur faire trouver un mauvais gîte et la plus grossière nourriture.
Ils se logent souvent, surtout à BREST, dans des galetas d'une rue étroite, malpropre, et semblable à un cloaque fangeux où le soleil n'a jamais pénétré ... Y couchent 2 ou 3 sur un même grabat, où ils respirent, éveillés comme endormis, des miasmes putrides qui attaquent aussitôt la constitution la plus robuste" ...Il fallut du temps pour que les autorités admettent que mettre les marins dans de telles conditions avant l' embarquement était préjudiciable à tous points de vue ... Un marin diminué, n' est pas un marin efficace ...  Déjà que la vie à bord était plutôt "rude", autant y intégrer des hommes en bonne santé ... Les autorités décidèrent de construire des ... CAYENNES ( pas les SUV PORSCHE  ) , qui étaient des bâtiments dans les ports de guerre destinés à l' accueil des marins en attente d'embarquement.... A l'origine une CAYENNE était un abri destiné aux marchandises, soit qui venaient d'arriver, soit qui étaient sur le point d' être chargées à bord. A noter que le mot CAYENNE appartient à la même famille que le mot QUAY ( qui s' écrivait " QU" au lieu de "C" ). Il n'est pas impossible que de là sont venus les mots " QUAI" ( voire " KEY" en usage aux US ). On peut également imaginer un rapport avec les noms de ville bretonnes telles que Saint QUAY Portieux ou Saint QUAY Perros .... A suivre ... toujours à propos de LA PARTANCE j' ai encore 2 ou 3 choses à partager 
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« Dernière édition: 24 Mars 2020 16:52:05 par ski wake »
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ski wake
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Michel
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« Répondre #41 le: 24 Mars 2020 23:54:21 » |
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... Nous verrons dans le prochain épisode les "intérêts" que certains avaient à ce que les départs de bateaux trainaient en longueur  .... ... Si d'un côté, .... les départs différés pour cause d' équipage non complet pouvaient poser des problèmes aux capitaines  d'un autre côté cela arrangeait au contraires les créanciers des matelots parcourant les quais à la recherche de tous ceux à qui ils avaient fait crédit  ... Car, compte-tenu de la longueur des voyages ( et des risques de non retour des navires ), ils n' étaient pas près de revoir leurs emprunteurs  ... La règle était - théoriquement  - qu'il était TOTALEMENT INTERDIT de faire du crédit aux matelots et soldats sans l'accord du supérieur du débiteur . Les matelots et soldats n'hésitant pas - selon le cas - à laisser en gage leurs tenues militaires ou de marin au créancier ...  Dans son ouvrage "hydrographie" G. FOURNIER rappelle en 1643 : "... Est expressément défendu aux taverniers de retenir en gage ou par vente aucune arme ou harde ( vêtement ) des soldats et mariniers pour dépense de bouche ou prêt d'argent, si ce n' est par "congé" ( autorisation ) du capitaine ou du maître qui en aura répondu, sur peine de perdre son dû, et de rendre les armes et hardes..." Ce principe là n' était effectivement pas très bon pour le commerce local  ... Bref, quelquefois par pragmatisme, certains tenanciers ne respectaient donc pas la règle et offraient à boire en espérant récupérer son dû à un moment ou un autre ... en pariant sur la confiance ... Des usuriers prêtaient également aux matelots comme aux élèves officiers l'argent dont ils avaient besoin pour s'offrir leurs derniers plaisirs à terre ... ... avant une période en mer dans des conditions peu ... évidentes .... Ces usuriers avaient l' espoir de revoir l'argent prêté avant le départ de leurs "obligés" ( à bord des bateaux, on a vu que dans certains cas, AVANT le départ, un acompte était versé aux marins ... ). En règle générale, cela se passait ainsi ... Evidemment certains "petits fûtés" à l' honnêteté " élastique"  , repoussaient le remboursement de leurs dettes jusqu'à l'heure ultime de la partance ... Nombre de créanciers, dans l'espoir de récupérer leur argent trainaient donc autour des vaisseaux en instance d'appareillage, pour rappeler aux ... "indélicats" ( évidemment TRES affairés à bord des navires, et donc trop accaparés par leur tache pour etre disponible à leurs prêteurs  ... ) la somme qui leur était due, et qu'ils avaient " promis de rendre, juré , craché AVANT de quitter le plancher des vaches..." Espérer être payé était à vrai dire tout ce que les créanciers pouvaient faire  ... Car comme on l'a vu précédemment, s'il existait de nombreuses raisons de retarder l' appareillage d'un vaisseau, ... il n'était cependant pas question de perturber la partance d'un navire du Roy pour des dettes de matelots concernant des frais de bouche, boisson, ou ... autre  ... En Août1681, une ordonnance de la Marine dont l'objectif était de ne pas dégarnir les équipages ni de retarder l'appareillage - déjà difficile - des vaisseaux définissait : "... Défendons d'arreter pour dettes civiles les maîtres, patrons, pilotes et matelots étant à bord pour faire voile, si ce n' est pour les dettes qu'ils auraient contracté pour le voyage ..." Autrement dit les dettes d' équipements non payées restaient due et pouvaient, de fait, etre exigibles... Si j' ai souligné le mot " civiles", ce n'est pas pour rien...  Se trouvaient donc exclues les dettes pour ... crime ; n'étaient donc concernées par cette "absolution/prescription" que les dettes que l'on qualifierait ... d'"ordinaires" L'expression étant à bord, elle, devant s'entendre dans un sens TRES LARGE ...qui s'appliquait effectivement à un marin à bord du bateau , mais AUSSI ... à un marin SUR UN QUAI attendant d'etre transbordé à bord, ou ENCORE, à un marin se trouvant à bord d'un chaloupe gagnant le vaisseau sur lequel il devait embarquer ... Vous pouvez imaginer qu'après avoir du esquiver + ou - les "BRASSE CARRE" précédemment évoqués, ... il s'ensuivait parfois une sorte du jeu "du chat et la souris" entre le prêteur et le prêté ...  Autre "subtilité" de cette ordonnance la notion " pour faire voile " ... Cette expression ne signifiait aucunement que le vaisseau devait porter toute sa voilure de route ... La valeur juridique était reconnue dès lors que le grand foc ou le petit hunier était hissé...Cela s'explique par le fait que pour l'appareillage, avant que l'ancre ne soit dérapée, selon le temps ( force et orientation du vent ) il fallait que l'une ou l'autre de ces voiles soit hissée... Les matelots connaissant le principe de l' ordonnance, savaient très bien que dès lors que le grand foc ou le petit hunier allaient etre hissés, ... ils seraient immédiatement libérés - de fait - de leurs créanciers poursuivants ! La méthode des matelots "fripons" ( comme on pouvait les qualifier à l'époque et le sens du mot était plus fort que de nos jours ) était donc d' "endormir" par de vaines promesses, le temps qu'il fallait, ceux qui étaient venus sur les quais réclamer leur dû... jusqu'au moment où l' équipage hissait l'une des 2 voiles précitées  . Il était alors d'usage que les matelots lancent aux personnes restées sur le quai " HISSE LE GRAND FOC, TOUT EST PAYé ! " sur un ton railleur leur signifiant par là qu'ils ne reverraient plus leur argent  ... ... le vaisseau partant vers le large dans une ambiance d' allégresse et d'euphorie ... souvent fort alcoolisée ... Il pouvait d'ailleurs arriver à certains navires de faire route à faible allure , ... voire même de se mettre en panne... ... pour que les ivrognes du bord puissent reprendre leurs esprits avant de monter dans la mature pour établir les voiles A suivre !!!
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« Dernière édition: 25 Mars 2020 00:00:51 par ski wake »
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Sebastien
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« Répondre #42 le: 25 Mars 2020 05:59:29 » |
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ski wake
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« Répondre #43 le: 25 Mars 2020 12:13:33 » |
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Non, pas vraiment de mérite, je rajoute 2 ou 3 "trucs" ... mais c'est du "pompage intégral" ( bien sûr, pas sur les 400 pages  , mais sur celles qui .. m' interpellent !!  )
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ski wake
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« Répondre #44 le: 26 Mars 2020 02:08:52 » |
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Bon, ... ben c'est pas tout çà les amis , mais si je ne veux pas me faire "griller" par le super fil de discussion de notre Ami Francis sur ses parutions de LA LIGUE MARITIME de 1910 / 1913 ( cliquez ICI pour vous régaler !! ) faut pas que je "mollisse" ... Ha Ha !!  Encore et toujours sur le terme de .... LA PARTANCE , abordons aujourd'hui .... LE CHARIVARI Pour moi, ce terme englobait une notion de chahut / "bazar" ... Nous verrons que ce sens originel a été transposé à la marine à voile avec ses règles ... Le CHARIVARI à l' origine se passait à terre. C'était effectivement un chaut organisé lorsqu'un veuf ( ou une veuve ) se remariait, situation considérée par certains à l' époque, comme un manque de respect vis-à-vis du conjoint décédé.... Le principe était que la nuit venue, plusieurs soirs de suite, (lorsque l'on supposait les nouveaux mariés au lit), voisins et autres ... venaient sous la fenêtre du "nouveau" couple faire un tintamarre  , que l'on peut imaginer quelque peu déstabilisant pour les personnes au lit Nous avons vu que lors de la Partance, on hissait le grand foc ou le petit hunier ( et pas seulement pour effacer les dettes "civiles" ...  ) . L'objectif étant que le vaisseau prenne le vent en douceur ... le temps de "déraper l' ancre". A savoir que l'ancre maitresse d'une frégate faisait dans les 3ooo livres  et jusqu'à 8ooo  pour un batiment de guerre à 3 ponts... Le relevage d'une telle ancre nécessitait l'usage d'un cabestan. Inutile de dire que la tâche était épuisante pour les matelots tant par la dureté de l'effort à fournir que par sa durée ....  Afin de se donner du coeur à l'ouvrage avec une certaine coordination, les matelots déclenchaient alors un .... CHARIVARI tout en poussant sur les barres du cabestan . Le principe était le suivant : Se faisant le porte-parole de tout l' équipage, un "fort en gueule" inventait alors divers couplets satiriques afin de donner de l'entrain à ses camarades dans l' effort, qui tout en unissant leurs poussée sur les barres du cabestan lui répondaient sur le même ton, c'est à dire celui de l'ironie et de la moquerie, visant celui-ci ou celui-là avec qui les marins avaient un compte à régler  .... On le verra plus loin, la discipline était de règle à bord des navires, et les motifs de punitions ne manquaient pas ... Quant aux punitions elles-mêmes, on en reparlera..., elles étaient loin d'"etre anodines"... ... avec meme des possibilités de mise à mort directe ou non ( immédiate ou légèrement différée ...  ... ). Il faut savoir, et c'est intéressant, que tout ce qui était déclamé lors des CHARIVARI ne pouvait déclencher AUCUNE punition en retour ... Socialement parlant, avec le recul, on pourrait dire que c'était intelligent, car dans un milieu "confiné" comme pouvait l' etre les navires de l' époque, et avec la discipline régnante, les tensions pouvaient être vives, et ces -rares- moments de liberté de parole pouvaient en fait se révéler etre une excellente " soupape de sécurité"  . D'une certaine façon, cela me fait penser ... - au fou du Roi qui pouvait TOUT lui dire, alors que même des paroles bien plus insignifiantes auraient condamné à mort  son auteur  - au période de carnaval, pendant lesquelles il régnait une liberté d' action ou de propos sans commune mesure avec la vie "ordinaire" ... Les thèmes abordés lors des CHARIVARI consistaient principalement en des remontrances ou remarques sur la vie du bord en servant par exemple de "défouloir" notamment contre le cuisinier du bord si sa nourriture était considérée comme infecte. Les marins pouvaient aussi en profiter pour récriminer contre leurs officiers, et voire même le capitaine le cas échéant, et sans se soucier d'y mettre les formes du fait de l'impunité de cette pratique  ... Cela dit, le CHARIVARI ne se faisait QUE durant LA PARTANCE qui nécessitait le travail de force au cabestan. Pour le reste des autres maneuvres exigeant un engagement "physique conséquent" et coordonné de l' équipage à la maneuvre, ... il y avait des chansons " A HISSER " et " A VIRER " ... Mais là, ... plus question de se moquer / critiquer qui que ce soit  ... Dans son ouvrage PELAIO, Edouard CORBIERE décrit en 1843 .... " ... tous ceux de nos gens qui garnissaient les barres de cabestan, tournaient en CHARIVARISANT à qui mieux mieux et sans pitié aucune des autorités du bord. Lorsqu'un de ces goguenard avait crié CHARIVARI !, ... les autres lui demandaient POUR QUI ? ... et le "chef de choeur" répondait à cette question provocante par quelque grosse épigramme à l'adresse des chefs.
Le second de la Frégate eu l' avantage d'exercer le 1er la malice des CHARIVARISEURS ... Au cri de CHARIVARI ! ... poussé par un canonnier ... tous les vireurs ayant hurlé le POUR QUI ? consacré, le canonnier bel esprit répondit : Pour notre Lieutenant quia épousé la femme d'un cornard ( cocu )
Le chirurgien-major eut aussi son tour... Un matelot, dont il avait apparemment raté une dent malade, lui fit entendre en son honneur un charivari ... Au mot de POUR QUI ? ... ... l' ex client du docteur riposta : pour cette baderne de Major qui vous fait sauter les bonnes dents pour les mauvaises aussi !
Le commandant, dans cette distribution de lourds sarcasmes ne fut même pas épargné... CHARIVARI ! lança un des critiques les plus mordants du bord ... POUR QUI ? demandèrent les admirateurs du critique qui paraissaient s'attendre à quelque chose de fin et de nouveau ... POUR LE CAPITAINE CHOSE qui avale la moitié de ses paroles et qui nous en dégobille le reste à la figure aussi ! ...
Un petit mousse, employé avec ses autres méchants collègues à tenir bon dessous le cable que l'on virait poussa encore plus loin l'impudence. L'espiègle se rappelant le plaisir avec lequel un des enseignes faisait fesser les enfants ** adoptifs du bord, cria de sa voix aigre un CHARIVARI POUR QUI ? demandèrent les autres mousses ? POUR LE CITOYEN UNTEL s'écria le vindicatif marmot qui nous fait donner le fouet pour voir en plein nos derrières aussi ! Le trait, qui pouvait passer pour une allusion sanglante à la terrible passion dont la calomnie soupçonnait l'Officier, fut accuelli par des hurlements de joie et de fureur. ..." ** A noter que dans la Marine à cette époque, si les mousses étaient corrigés en étant frappés sur les fesses, les "novices", eux étaient frappés sur le dos ... Nous aurons encore d'autres choses à apprendre sur les CHARIVARIs !! A SUIVRE ...
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La passion du nautisme à ce point, c' est du vice  , mais j' assume  ! J' aime autant la plaisance à Voile qu'au Moteur ... ; les plaisirs sont différents ! "La Vie est trop courte, alors autant voyager en 1ère classe !" ( Philippe NOIRET ) Photo " Vague - Poseidon " de Mathieu Rivrin
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ski wake
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« Répondre #45 le: 26 Mars 2020 11:01:36 » |
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Ben alors "les p'tits gnenfants...", y a plus personne qui lit ?
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La passion du nautisme à ce point, c' est du vice  , mais j' assume  ! J' aime autant la plaisance à Voile qu'au Moteur ... ; les plaisirs sont différents ! "La Vie est trop courte, alors autant voyager en 1ère classe !" ( Philippe NOIRET ) Photo " Vague - Poseidon " de Mathieu Rivrin
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lomdurone
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Denis - alienor 470 de 1989 - 40 yam 2011
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« Répondre #46 le: 26 Mars 2020 11:07:45 » |
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Si,si  Nous sommes toutui tout zyeux 
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La dialectique de l'instant nous permet d'apercevoir cette nécessité comme l'unité du possible et ainsi surgit l'immédiateté de la perception du principe de la vitesse d'atteinte
Denis
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Kalango
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« Répondre #47 le: 26 Mars 2020 11:09:02 » |
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Si si Michel... Il me tarde de recevoir le livre, ne serait-ce que pour te laisser te coucher à des heures plus raisonnables !
Merci, c'est super
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Eric
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will34
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« Répondre #48 le: 26 Mars 2020 12:19:38 » |
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merci pour ce sujet instructif et plaisant et bourré d’anecdotes
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ski wake
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« Répondre #49 le: 26 Mars 2020 13:02:38 » |
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Si si Michel... Il me tarde de recevoir le livre, ne serait-ce que pour te laisser te coucher à des heures plus raisonnables ! ...
Merci Eric , ... c'est bien vrai çà ! A mon age , je devrai me coucher plus tôt ...  Bon , heureusement, ... " le lendemain il n ' y a PAS ECOLE ! ..." mais quand même !!! cela dit , ceux qui vont acheter ce bouquin devraient se régaler  ... , comme çà a pu etre le cas pour moi 
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ski wake
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« Répondre #50 le: 26 Mars 2020 13:04:38 » |
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Si,si  Nous sommes toutui tout zyeux  merci pour ce sujet instructif et plaisant et bourré d’anecdotes
Merci Denis et William ! ( bon, ... manifestement, ... les autres dorment au fond  ; je vais parler écrire moins fort pour ne pas les réveiller 
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La passion du nautisme à ce point, c' est du vice  , mais j' assume  ! J' aime autant la plaisance à Voile qu'au Moteur ... ; les plaisirs sont différents ! "La Vie est trop courte, alors autant voyager en 1ère classe !" ( Philippe NOIRET ) Photo " Vague - Poseidon " de Mathieu Rivrin
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xabmay
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« Répondre #51 le: 26 Mars 2020 15:51:53 » |
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Merci Michel, toujours aussi instructif !!
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bataclo
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« Répondre #52 le: 26 Mars 2020 16:04:21 » |
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je bénis le mec qui a inventé le guindeau électrique  j'imagine sans peine la scène qui aurait pu naître lors d'un charivari sur VCF. les forçats du p'ti matin qui sont sur le pont à 5H pour nous souhaiter le bonjour, les gars ils lèveraient l'ancre à la main, pfiou on prendrait cher  Tu nous régales avec tes anecdotes bien racontées Michel 
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Claude
On ne mesure jamais assez l'importance de savourer l'instant présent, aussi voyons toujours les bons côtés de la vie et profitons en au maximum, peu importe le loisir pourvu qu'on ait l'ivresse et les copains
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pechevoile
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Jacques
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« Répondre #53 le: 26 Mars 2020 16:12:21 » |
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Merci Michel, ta prose, tardive, m'interdis de répondre immédiatement pour la simple raison, qu'en ces temps difficiles, j'essaie de ne pas trop dérégler mon horloge biologique. C'est pour cette raison que, sieste terminée, je me penche sur tes nouveaux écrits toujours aussi passionnants.
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Kalango
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Eric
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« Répondre #54 le: 26 Mars 2020 17:41:37 » |
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Eric
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ski wake
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« Répondre #55 le: 26 Mars 2020 18:00:59 » |
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keskifopaferpouévitélacenssurekiregneiciba .....
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La passion du nautisme à ce point, c' est du vice  , mais j' assume  ! J' aime autant la plaisance à Voile qu'au Moteur ... ; les plaisirs sont différents ! "La Vie est trop courte, alors autant voyager en 1ère classe !" ( Philippe NOIRET ) Photo " Vague - Poseidon " de Mathieu Rivrin
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ski wake
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« Répondre #56 le: 26 Mars 2020 18:05:03 » |
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je bénis le mec qui a inventé le guindeau électrique  .... Et tu ne dis pas cela uniquement parce que tu en vends, n'est-ce pas claude ?? Ha Ha !!! Blague à part, quelque chose me dit que lorsque j'utiliserai le guindeau électrique de mon futur yacht, .... il y a de fortes chances pour que je pense au CHARIVARI !!  ... Tu nous régales avec tes anecdotes bien racontées Michel  Merci Claude , c'est le but , mais çà fait toujours plaisir de le lire ! 
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La passion du nautisme à ce point, c' est du vice  , mais j' assume  ! J' aime autant la plaisance à Voile qu'au Moteur ... ; les plaisirs sont différents ! "La Vie est trop courte, alors autant voyager en 1ère classe !" ( Philippe NOIRET ) Photo " Vague - Poseidon " de Mathieu Rivrin
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California
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« Répondre #57 le: 27 Mars 2020 06:48:33 » |
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lomdurone
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« Répondre #58 le: 27 Mars 2020 10:17:18 » |
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Chhhuuuuuttt  il dort 
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La dialectique de l'instant nous permet d'apercevoir cette nécessité comme l'unité du possible et ainsi surgit l'immédiateté de la perception du principe de la vitesse d'atteinte
Denis
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capt.reg
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« Répondre #59 le: 27 Mars 2020 10:51:08 » |
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