Bonjour à tous,
Une petite série de compte rendu suite aux aménagements réalisés sur le bateau pour cette saison !
Tout d'abord, installation d'une pilote automatique raymarine SPX10 avec pupitre de commande P70, hélas ce devait être un P70r mais suite à une incompréhension entre notre concessionnaire et nous c'est un P70 donc sans le rotacteur permettant le mode barre motorisée bien pratique plutôt que de s'envoyer les 6 tours de volant... Rien ne nous empêche cependant d'installer le joystick Raymarine qui permet justement ce mode, reste à lui trouver une place sur la tableau de bord ce qui est loin d'être évident ...
Bref, on rentre dans le vif du sujet avec quelques photos générales de l'installation :

- le tableau de bord, le pupitre s'intègre parfaitement et crée une belle harmonie avec le e7d qui a été fraîchement mis à jour et qui fera l'objet d'un autre post quand je trouverai le temps de rédiger... L'alimentation de la centrale du pilote passe par l'interrupteur carling avec le logo d'éclair qui servait anciennement à l'alimentation des spots intérieurs de la cabine, mais ceux ci disposant chacun d'un interrupteur propre ils sont maintenant branchés en direct ! L'idéal aurait été de rajouter un bouton de plus mais hélas il n'y avait plus la place. Le P70 (pupitre de commande) quant à lui puise son alimentation sur le NMEA 2000.
- L'envers du décor : le fait que le P70 puise son alimentation sur le bus NMEA 2000 a créé un problème puisque les cadrans i-Command du moteur fonctionnaient aussi de cette façon, dés lors le bus NMEA était alimenté par le contact moteur. À chaque que l'on coupait le contact l'alimentation du P70 était coupé déclenchant une alarme insupportable sur le e7D indiquant la perte du capteur de cap et du pupitre de commande, en effet le pupitre de commande étant le cerveau du systeme permettant aux autres appareils de dialoguer avec la centrale de navigation elle même reliée au capteur de cap, même si la centrale restait allumée, le fait de couper le contact éteignait le pupitre et suffisait à faire disparaître tout le système aux yeux du traceur... Il a suffit de placer un adapteur "Garmin power isolator" sur le réseau NMEA entre les périphériques moteur (les 2 cadrans Icommand, et l'antenne GPS qui l'accompagne) et les autres appareils, et d'ajouter une alimentation NMEA sur cette dernière partie. Ainsi les cadrans moteur s'allument dés la mise de contact et s'éteignent avec la coupure du contact tandis que tous les autres appareils dont le pupitre de commande sont alimentés en permanence par l'alimentation NMEA (la encore elle devrait être sur interrupteur au tableau pour une installation nickel mais plus de place donc c'est en direct du tableau, de toute façon quand tout est éteint la consommation est nulle puisque les périphériques qui tirent en permanence comme l'antenne GPS sont sur la partie moteur du bus qui se coupe avec le contact).

- La centrale de navigation : placée bien à l'abri dans les WC en applique contre la cloison. Le support devant être horizontal et la centrale ayant un sens de montage imposé.

- Pour finir le capteur de cap relié à la centrale que le chantier a très bien posé au plus prés de la ligne de foi du bateau et loin de toute perturbation, à l'abri des chocs sous la marche de la cabine.
L'installation est soignée malgré l'accessibilité souvent problématique sur ce type de bateau et surtout malgré l'équipement déjà important du bateau, le chantier a réussi à tout poser proprement sans que le tout fasse « bricolo ».
On passe à l'utilisation :
Première étape la calibration dite à quai :
Mettre en phase la pompe hydraulique en gros que le moteur aille bien à tribord quand on le lui demande et non pas à bâbord, puis viens le réglage des butées, raymarine recommande de ne pas laisser la pompe amener le moteur jusqu'aux butées de direction mais qu'il s'arrête un peu avant, ensuite on définit les parapets du bateau type d'unité, vitesse de croisière etc...
Ensuite vient la calibration en mer, il y a une procédures dites auto learn qui permet au pilote de comprendre le comportement de bateau en lui faisant d'écrire des zigzag à vitesse régulière. Cette étape qui vient juste après l'alignement du cap magnétique avec le GPS (quelques secondes il suffit d'aller en ligne droite pour que le pilote calibre son capteur de cap) permet au pilote de définir les réglages de barre. Pour ma part le réglage effectué fut quasi parfait je n'ai eu qu'à augmenter un peu le gain de barre. Ensuite on peut définir un taux de virage maximum que le pilote ne pourra dépasser au dessus d'une certaine vitesse (10 nœuds il me semble) (en dessous pas de problème le pilote peut barre à fond). Le niveau de réponse du pilote par défaut peut être réglé ici mais il pourra être modifié directement au cours de chaque utilisation.
Aller tout est configuré on y va, faites-lui prendre la mer !


- Mode auto : le pilote automatique se contente de garder le cap sur lequel se situe le bateau et je peux le modifier par incrément de 1 ou 10 degrés. Assez reposant pendant des navigations comportant de grandes lignes droites mais pour lesquelles aucune route n'a été enregistrée. On sait tous à quel point il est difficile d'aller réellement tout droit quand on lâche la barre. On est sans cesse en train de corriger que cela soit à cause des vagues ou du courant... Donc mode fort pratique d'autant que toutes les commandes sont dupliquées et accessibles directement sur l'écran tactile du e7 si je le souhaite. A tout moment je peux reprendre la barre en appuyant sur le bouton stby du P70 ou sur le bouton veille qui s'affiche à l'écran du e7.
- Mode modèle : fort pratique pour la peche il permet de balayer une zone selon une trajectoire préenregistrée (grand 8, quadrillage, trèfle, etc...). Ce mode peut s'utiliser conjointement avec le précédent ce qui le rend très pratique, par exemple pour la pêche à la traine je défini un cap que je verrouille en appuyant sur Auto puis au moment de faire demi tour je passe en mode modèle avec un virage large à 180 degrés que je peux entièrement configuré (rayon, sens) qui m'évite de voir toutes mes lignes de traine s'emmêler. pratique vous dis-je !
- Le fin du fin, le mode Track, alors là c'est le raffinement ultime ! Il me suffit de lancer le mode suivi de route du traceur pour qu'il me soit proposer de faire suivre cette route par le pilote je peux soit accepter directement soit refusé et l'enclencher plus tard en appuyant sur le bouton Track du pupitre ou bien via le menu de contrôle du pilote sur le traceur. Avant d'entamer chaque changement de cap le pilote sonne et me demande de vérifier si la voie est libre il suffit alors de confirmer pour que le bateau vire gentiment (en respectant le taux de virage maximum défini dans les réglages si la vitesse dépasse les 13 nœuds). Cette fonction combinée au module Auto Route de l'application navionics sur iPad qui se synchronise automatiquement avec mon E7 a considérablement simplifié nos croisières ! Je défini mes escales sur navionics iPad, le module auto route trace la route la plus courte permettant de rallier ces escales, je vérifie le tracé, ensuite il me suffit d'emmener l'iPad sur le bateau et d'allumer le traceur pour qu'automatiquement mes routes se synchronisent entres les deux vraiment parfait. Sans compter l'application Raycontrol qui me permet de commander le e7 directement avec l'iPad hélas les contrôles liés au pilote ne sont pas accessibles par ce biais, ce qui du point de vue de la sécurité est compréhensible mais qui aurait pu être pratique ! J'y vois tout de même plus une volonté de ne pas cannibaliser les ventes de leurs télécommandes de pilote automatique...
Bref voilà pour ce petit CR de l'installation de notre pilote automatique, nous ne lui avons trouvé aucun défaut à part cette petite radinerie sur le contrôle à distance, raymarine aurait au moins pu livrer une télécommande ... Nous regrettons cependant l'absence du mode barre motorisé dû à notre P70; gadget peut être mais gadget séduisant !
A suivre dans un prochain topic : installation d'une VHF ASN AIS interfacée avec le traceur de carte
Bon dimanche à tous,
Eliott