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Auteur Fil de discussion: Vers l’infini et au-delà !  (Lu 72465 fois)
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Kalango
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Eric
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« le: 13 Juillet 2022 17:50:09 »

Première étape

Voilà, les pleins sont faits, eau et essence, la cabine est rangée. Hier j’ai cherché en vain des charnières dans les différents shipchandlers des Minimes pour remplacer celle cassée du portillon arrière (tôle mal chromée d’un millimètre d’épaisseur qui n’aura pas résisté ni au temps ni au mauvais alignement d’origine des deux charnières).



Photo 1 – Pourquoi faut-il casser des pièces introuvables dans le commerce ?


Les cartes sont astiquées, le niveau d’huile des deux L4 vérifié, la survie rangée, les packs d’eau dans le coffre.

La météo est prise. La situation générale des prochains jours est assez cool (façon de parler) avec un anticyclone qui se pose en Irlande et une dépression qui se creuse sur le sud de l’Espagne. Même s’il faudra a priori compter avec la houle atlantique qui a gonflé au large ces derniers jours, le flux d’est devrait rendre la mer agréable, sauf à être amplifié par les thermiques.



Photo 2 – Les augures et Benoît, consultés la veille, confirment le beau temps des prochains jours


Nous sommes donc prêts pour larguer les amarres.

Je dis nous, mais il s’agit  juste du bateau et moi, car pour ce petit voyage, ce sera sans mousse. Bon, il faut voir le côté positif de la chose : ça simplifiera pas mal les manœuvres, je n’aurai pas à trouver de mauvais prétexte pour engueuler quelqu’un.

Il est donc 8 heures 30 ce jeudi, la boulangerie au bout des Minimes a ouvert ses portes depuis longtemps. Je me laisse guider par les effluves de viennoiseries et de pain mêlées, réalisant ainsi de manière très empirique un test Covid pré-embarquement. Je prends la formule petit déjeuner en terrasse, profitant d’un rayon du soleil à peine plus réveillé que moi.



Photo 3 – Pas assez réveillé pour penser prendre la photo avant d'avoir tout mangé


9 heures 45, le moteur droit est démarré, puis c’est au tour du gauche. Je me creuse un peu la tête pour savoir quelle est l’amarre sous le vent, car le vent n’est pas encore levé. Je décroche donc les deux pointes avant et celle de derrière. Grimpant lestement à bord, j’active le mode dock pour ne pas réveiller les voisins qui dormiraient encore, marche arrière lente. L’étrave sort doucement du catway, je passe le gauche en avant lente. Lentement, le bateau pivote sur place, j’en profite pour rentrer rapidement les deux pare-bat arrière, l’étrave arrive dans l’axe du ponton, je passe les deux moteurs en marche avant lente, deux virages pour entrer dans l’avant port, un petit essai VHF avec la capitainerie, puis le chenal, avec à droite les célèbres tours St-Nicolas et celle de la chaîne; à gauche, la tourelle Richelieu qui rappelle à chacun l’emplacement de la digue que le cardinal fit construire lors du siège de la ville et accessoirement la direction que je dois prendre (assez bizarrement, cette tourelle n’est pas une cardinale).



Photo 4 – La tourelle Richelieu, qui marque l'emplacement de la digue voulue par le cardinal pour le siège de la ville. Ne pas passer de l'autre côté en basses eaux.





Photo 5 – De l'autre côté, les tours de la ville. La scène des Francofolies en construction. (photo prise la veille à partir du bus de mer)


Il est 10 heures, ce n’est pas la foule des grands jours dans le chenal. C’est vrai que ce n’est pas un grand jour non plus. Une petite dizaine de voiliers chenalent au moteur devant moi. L’un d’entre eux, mieux organisé, a déjà hissé ses voiles et navigue sous voiles dans le chenal. J’en profite pour récupérer, dans une série de zigs-zags, les derniers pare-bats et lover les amarres. C’est quand même utile un mousse !



Photo 6 – "En avant pour de nouvelles aventures, vers l'infini et au-delà !"(Buzz l'Éclair)


Dernière bouée du chenal, fin de la restriction de vitesse à 5 noeuds. Je pousse doucement la manette des gaz. C’est parti.

5000 tours pour déjauger, puis rapidement réduction à 4000 tours pour un régime de croisière autour de 22 noeuds et 45 l/h. Direction le phare de Chauveau jusqu’au niveau de la pointe de Chef de Baie, le port de pêche, puis direction Marie-Anne jusqu’à intercepter l’alignement du môle de la Pallice, désert, puis le pont, et à dix heures vingt, sans avoir oublié de ralentir à 5 noeuds, c’est l’entrée dans le pertuis breton qui s’ouvre devant nous en passant sous les grandes arches du pont de l’île de Ré.



Photo 7 – Le port de pêche et sa criée, derrière le port de commerce avec ses grues et ses silos, le Pont de l'île de Ré en arrière plan




Photo 8 – L'entrée dans le Pertuis breton en passant sous le pont de l'île de Ré. Derrière, la pointe des Sablenceaux. A droite de la pile n°12, l'ancien embarcadère du bac


Le pertuis breton, c’est un peu notre terrain de jeu. L’été, Kalango y a son corps-mort et c’est là que nous trempons nos hameçons. C’est aussi là, sur le rivage, que nous avons l’adresse d’une bonne poissonnerie.

Le pertuis, c’est donc un vaste rectangle de 7 nautiques de large et le double en longueur, orienté NW/SE, qui s’ouvre en grand sur le golfe de Gascogne au nord-ouest entre la pointe du Groin-du-Cou sur le continent et la pointe des Baleines sur l’île de Ré. A l’autre bout, l’ouverture n’est que de quelques centaines de mètres, enjambée par le pont. Bref, c’est un immense bac à sable pour la houle atlantique qui vient s’échouer gentiment en roulant boulant sur les plages, dissipant progressivement sa puissance.

La marée y entre et en sort par les deux extrémités, et si j’ajoute que deux fleuves côtiers s’y jettent au même endroit, vous me pardonnerez de n’avoir toujours pas une vue claire et synthétique des subtilités des courants et contre courants qui sévissent.

A tribord, c’est le continent.  Il se présente sous la forme d’un long cordon dunaire, vaste flèche de sable qui s’étire depuis le socle rocheux de la pointe du Groin-du-Cou, sur la commune de la Tranche-sur-Mer, jusqu’à la pointe d’Arçay où le panache de sable vient se mêler aux eaux et aux vasières dans un tableau sauvagement magnifique. C’est un paysage neuf et vivant que le vent et la dérive littorale et le soleil façonnent marée après marée, année après année. S’il a fallu en général des millénaires pour façonner nos paysages, ici il n’aura fallu que quelques siècles : songez que cette côte n’existait pas sous cette forme il y a seulement quatre siècles, et que la marée envahissait tout le marais derrière aussi loin que Coulon aux portes de Niort… Dans le coin sud-est, la paisible Sèvre niortaise se jette  désormais à l’eau dans la baie de l’Aiguillon, tout comme le Lay, dans de vaste méandres et bras morts, apportant chacun aux mytiliculteurs les alluvions qui nourriront les moules élevées sur les milliers de bouchots dressés le long des côtes.

Sur bâbord, c’est l’île de Ré. Après le pont, la plage des Sablanceaux laisse rapidement la place à quelques falaises basses sur lesquelles ont poussé des fortifications. Un système défensif qui permettait de protéger l’accès de La Rochelle, mais surtout l’arsenal de Rochefort. Les plus remarquables sont celles de Saint-Martin qui abritent un port si charmant en basse saison et dans lequel, en haute saison, on développera rapidement (ou jamais) sa capacité à quitter un ponton à couple (ne pas hésiter à embarquer des mousses, si ça fait du bien).



Photo 9 – Les fortifications de Saint-Martin-de-Ré. L'entrée du port est en travaux (plateforme sur la droite)


Puis arrive le fameux banc des Bûcherons, propriété privée de Philippe, puis derrière, le fier d’Ars où, dès qu’on a un peu de tirant d’eau, on ne fait pas le fier.



Photo 10 – La cardinale des Islattes, le fier d'Ars derrière dans les terres


Enfin, à Loix, la côte s’oriente vers le large à partir de la pointe du Lizay, en direction du phare des Baleines et de son rejeton, le phare des Baleineaux, posé quelques cailloux plus loin en mer.



Photo 11 – La pointe des Baleines, avec l'ancien phare, le sémaphore et le phare des Baleineaux




Photo 12 – De l'autre côté, la pointe du Grouin-du-Cou, son phare (même nom), puis la station balnéaire de la Tranche-sur-Mer, son château d'eau qui constitue un amer remarquable


C’est là, qu’une heure après le départ, s’ouvre devant nous le golfe de Gascogne, qui s’étend avec malice du cap Finisterre au Finistère à la pointe de Penmach (n’en déplaise aux Bretons, la Bretagne sud est en eaux gasconnes). Tout de suite la mer est un peu plus forte. Je fais route au 308, 22 noeuds, tranquillement. A bâbord, l’horizon et plus loin Terre-Neuve; à tribord, la plage des Conches, célèbre pour ses compétitions de surf; puis Saint-Vincent-sur-Jard, avec au bout de la plage la maison de Clémenceau, où dit-on, le Père-la-Victoire aimait regarder la mer défaite. Il aimait surtout y culbuter ses maîtresses, mais ce n’est pas forcément ce que la grande histoire a voulu retenir du lieu.

Apparaît maintenant Jard-sur-Mer, son port qui assèche, dont l’entrée entre les rochers est en travers des vagues, et qui ne dispose pas de carburant. Le point positif, c’est qu’en été il y a moins de monde qu’à Saint-Martin-de-Ré.

La côte qui se matérialisait par trois liserés superposés blanc, or et vert intercalés entre le bleu de la mer et le bleu du ciel s’étire désormais le long d’une petite falaise sombre qui accrochera ce soir les rayons orangés du soleil. C’est toujours un régal pour les yeux qu’il convient cependant d’observer de loin. Puis arrive l’embouchure du Payré, qu’il faut imaginer serpentant dans un marais façonné par l’élevage des huîtres qui font la renommée du lieu. Sur la rive droite au niveau de l’embouchure se trouve la plage du Veillon, l’une des plus belles plages de Vendée, sinon la plus belle, bande de sable qui sort de la forêt et s’enfonce d’un côté dans l’océan, et de l’autre dans les eaux du Payré, formant une arabesque géante façonnée par les courants. La limpidité des eaux du lieu tranche avec celle des eaux chargées des pertuis et font de l’endroit un magnifique mouillage pour un apéro.

Quand le petit port de Bourgenay passe au loin par le travers, devant l’étrave, la civilisation émerge à nouveau à l’horizon . Voir la blancheur des immeubles du remblai des Sables-d’Olonne rassure : on n’est pas perdu !



Photo 13 – Les Sables d'Olonne



Il est inutile de vous présenter ici le delphinarium qui fait la renommée de la ville et que notre ami Gilles a le privilège d’animer. Pour les amoureux de grandes navigations, des cartes et plus généralement de géographie, sachez qu’ici, tous les quatre ans, on vend des globes.

Je poursuis tranquillement ma route, donnant un large tour aux cailloux plantés dans le prolongement des immeubles, aux noms évocateurs de Pois marins, Écarquillés, ou Barges.  Il est midi quand je passe dans l’alignement du phare de l’Armandèche et de la cardinale sud Petite barge (la grande est au nord et surmontée d’un phare).



Photo 14 – La cardinale Petite barge, le phare de l'Armandèche et l'ancien village de pêcheur des Chaumes, aujourd'hui intégré à la ville


La navigation se poursuit une heure le long d’un littoral très varié : des rouleaux qui brisent et qui brisent sur les milliards de grains de sables des dunes que les milliers de pins maritimes et ganivelles tentent de fixer. A quelques endroits seulement, l’estran est sableux, mais le plus souvent la plage est défendue par un fond rocheux. Bref, pour moi, pas d’abri avant Saint-Gilles. C’est du hauturier à défaut d’être de la haute mer, même si le thermique pointant son nez, la mer devient un peu moins agréable. Ça tape parfois. A mi-parcours, on laisse Brétignolles-sur-Mer et son ex-futur port de plaisance sur le travers, seule curiosité sans intérêt du parcours.

Arrivent enfin des immeubles à l’horizon. Ceux de Saint-Gilles, peut-être aussi le béton de Saint-Jean-de-Monts plus loin derrière mais aussi plus gros. Le vent a  encore forci, et dans la baie, un petit Flyer s’essaye au saut de bosses dans un panache de poudreuse à chaque retombée. Si Monsieur semble joueur, Madame paraît avoir le dernier mot. Le Flyer ralentit, je le dépasse au loin, et entre gentiment dans l’alignement du chenal à mi-chemin entre la jetée et la cardinale Pilours qui garde l’avancée rocheuse, là-même où, adolescent-aventurier, j’ai cru voir ma fin à bord d’un Topper dans l’un des nombreux remous de l’endroit.



Photo 15 – Les immeubles de Saint-Gilles-Croix-de-Vie sur la corniche de Sion. Dans le ciel, des signes de l'établissement de la brise. Au loin, les immeubles de Saint-Jean-de-Monts




Photo 16 – Le bout de la jetée du long chenal d'entrée de Saint-Gilles


Il est 12 heures 45, la brise est désormais bien sensible, établie dans l’axe du chenal. Je navigue à 3 noeuds comme l’indique une inscription sur la digue. C’est là que le Flyer de tout à l’heure me fait l’extérieur juste avant le virage à droite. Auparavant, une Antarès, vieille et énorme, m’avait également doublé, son sillage me poussant brutalement vers l’enrochement tout proche. Mais que fait la police ? Les Bénéteau bénéficieraient-ils d’une dérogation dans ce port où flottent les pavillons de la marque ?



Photo 17 – Port-la-Vie, home of Bénéteau


13 heures, je suis amarré au ponton 7, celui de la pompe à essence. Ça tombe bien, le ravitaillement est l’objet de mon escale. Avitaillement du bateau en essence bien sûr (je mettrai 120 litres), mais surtout, à l’heure du déjeuner, celui du capitaine. Bon… je rangerai la cabine tout à l’heure. Ça tapait tant que ça ? On ne se rend pas bien compte quand on n’a pas de mousse.



Photo 18 – Comment ça ça tapait ?


La rue commerçante de Saint-Gilles est à deux pas des quais, et on y trouve tout ce qu’il faut. Bars, restaurants (non, les globes c’est aux Sables seulement). Il y avait une petite épicerie bien pratique au coin de la place. Malheureusement, elle semble avoir disparu et laissé place à une boutique où l’on peut acheter des boîtes de conserve très décorées dans lesquelles auront été entassées quelques sardines. C’est plus chic ! Je me dirige donc vers le bar du coin (c’est le surnom du restau à un autre coin de la place). Trois heures de navigation méritent bien une bière et une salade César. Un café liégeois aussi… Ce n’est pas Jean-Luc qui me contredira !




Photo 18 – Nunc est bibendum !


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Eric
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« Répondre #1 le: 13 Juillet 2022 19:00:50 »

Première étape

................ Trois heures de navigation méritent bien une bière et une salade César. Un café liégeois aussi… Ce n’est pas Jean-Luc qui me contredira !




Photo 18 – Nunc est bibendum !



1) On sent bien, dans ce texte, que lorsqu'un mousse te manque, tout est dépeuplé....
2) On voit (dernière photo) que tu compenses l'absence, mais n'en déplaise aux féministes, "une" mousse n'a jamais vraiment remplacé "un" mousse.
3) Si "Nunc est bibendum.."  "Nunc pede libero pulsanda tellus" ! qu'y disaient ! alors on veut voir  Tire la langue
4) Grand merci Eric pour ce début d'épopée  Clin d'oeil
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ski wake
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Michel
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« Répondre #2 le: 13 Juillet 2022 19:47:54 »

Trois heures de navigation méritent bien une bière et une salade César. Un café liégeois aussi… Ce n’est pas Jean-Luc qui me contredira !


Jean-Luc, .. peut être pas, ... mais notre Gourou aurait plutôt préféré des profiteroles ...  nageur Prétentieux Afro

A prévoir pour le prochain dessert à terre !   Tire la langue


Et,  ...  Merci pour le partage ... qui m' a permis d'apprendre l'origine d'un modèle de chez KIRIé ... l' ARMANDECHE   Tire la langue

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« Répondre #3 le: 13 Juillet 2022 19:54:33 »

Du grand , non pas Mendes, mais Eric le grand narrateur devant l’éternel. Mais pourquoi ne passes tu pas 6 mois par an sur ton beau bateau afin de nous régaler avec tes épopées. On attend la suite avec impatience  Clin d'oeil
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Joel
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« Répondre #4 le: 13 Juillet 2022 20:17:04 »

Du grand , non pas Mendes, mais Eric le grand narrateur devant l’éternel. Mais pourquoi ne passes tu pas 6 mois par an sur ton beau bateau afin de nous régaler avec tes épopées. On attend la suite avec impatience  Clin d'oeil


Sans aucun doute (vue de ma fenêtre) vous êtes tous deux parmi les 5 meilleurs narrateurs. Éric, toi, et bien sur White Hunter dans le même chapeau et pour ne vexer personne il y en a sûrement au moins 2 autres dans le top 5. Ils se reconnaîtront et ensuite on attaque le top 10 puis le top 20 ….. Très souriant Grimaçant
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« Répondre #5 le: 13 Juillet 2022 20:20:54 »

Wahooo comme ça fait du bien de te lire le soir en rentrant d’une journée de travail bouillante de température….

Génial, effectivement comme le dit notre  ami JC pourquoi ne passes tu pas  six mois sur ton bateau afin de nous régaler de tes périples..  Clin d'oeil
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bataclo
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« Répondre #6 le: 13 Juillet 2022 20:28:19 »

Waouuu  Tire la langue Tire la langue Tire la langue

Juste fa bu leux  trop hâte de voir la suite.

Merci Éric pour ce cadeau 🎁 🎁 🎁
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Claude

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« Répondre #7 le: 13 Juillet 2022 22:26:21 »

Génial cette visite  nageur du littoral
Bonne continuation Eric
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Jean luc
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« Répondre #8 le: 13 Juillet 2022 23:20:21 »

Merci pour ce partage et pour le récit ! Quel beau périple as-tu entamé  Prétentieux

Je connais bien la zone du pertuis breton pour y avoir fait un peu de voile ; pas évident à apprivoiser en effet ! Mais l’Ile de Ré vaut toujours le détour  Cool

Bon vent capitaine !
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Quentin
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« Répondre #9 le: 14 Juillet 2022 06:19:55 »

Chouette un beau récit, bien écrit ...On va se régaler nageur nageur nageur
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Denis
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« Répondre #10 le: 14 Juillet 2022 07:28:42 »

Merci Éric ! Très sympa à lire et à regarder !
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Xavier

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« Répondre #11 le: 14 Juillet 2022 07:31:24 »

Joli récit... Vite la suite 😜

Salade César et café liégeois euh comment dire 😇 Tous les goûts sont dans la nature 😉. J'aurais choisi autre chose sur la carte  😜
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« Répondre #12 le: 14 Juillet 2022 08:18:40 »

Bonjour Éric,

Superbe récit, merci et profite bien !!
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« Répondre #13 le: 14 Juillet 2022 08:54:16 »

Bonjour Eric,
Une alternance de belles photos et une prose digne d'une licence de géographie (des détails sur la côte Vendéenne que j'ignorais).  nageur nageur
Pas de doute tout cela force le respect !
Merci et comme le disent mes "petits camarades", vivement la suite..... nageur nageur nageur
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Christophe79
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« Répondre #14 le: 14 Juillet 2022 10:57:12 »

Si c'est pour l'infini et même plus, ça risque de te prendre un certain temps... puis-je donc te squater ta place au port pour l'été, contre un entretien garanti et sans faille ?  Très souriant Tire la langue
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Christophe
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« Répondre #15 le: 14 Juillet 2022 11:38:43 »

Donc ça c'est fait... bien raconté... la salade digérée et  la chope ingurgitée... passons au plat suivant... Clin d'oeil Grimaçant Grimaçant Grimaçant

J'ai par ailleurs mis la recette du café liégeois ici

 Clin d'oeil Grimaçant
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« Répondre #16 le: 14 Juillet 2022 14:15:56 »

merci beaucoup les amis pour vos messages bien sympathiques. Je travaille la suite !

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« Répondre #17 le: 14 Juillet 2022 17:05:30 »

merci beaucoup les amis pour vos messages bien sympathiques. Je travaille la suite !



Hihi heureusement sinon nous ne te publions plus rien sur ton post.. Grimaçant Grimaçant Grimaçant Tire la langue Fâché
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« Répondre #18 le: 14 Juillet 2022 18:36:45 »

Superbe photos Éric, belle et riche aventure nautique, merci. Vivement la suite.👍
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Thierry
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« Répondre #19 le: 14 Juillet 2022 20:24:25 »


Génial, effectivement comme le dit notre  ami JC pourquoi ne passes tu pas  six mois sur ton bateau afin de nous régaler de tes périples..  Clin d'oeil

Parce qu'Eric ne veut pas faire d'ombre à Michel  Très souriant Très souriant
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C'est pas parce que l'on à rien à dire qu'il faut la fermer
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« Répondre #20 le: 20 Juillet 2022 00:33:19 »

Deuxième étape - Belle-Île-en-Mer

C’est rassasié et hydraté que j’aborde cette deuxième étape qui doit me conduire à Belle-Île en Mer. « c’est l’eau qui vous sépare et vous laisse à part », dit la. hanson, il n’y a effectivement que deux façons d’aborder cette île, l’avion et le bateau. Dans trois heures, j’aurai fait les deux.

La toute première fois sur Belle-Île c’était par les airs. Mon premier grand voyage en avion, bien avant le GPS, un temps où le compas, la montre et la boussole permettaient d’aller partout et parfois ailleurs. Nous avions déjeuné assez tard dans le restaurant le Goéland, façade rose au coin du port, dans la salle à l’étage. Deux tables, nous, venus en avion, et quatre autres voyageurs venus à la voile. Et les copains s’étaient laissés tenter par un cognac, servi dans un verre énorme. Je n’avais eu le droit que de renifler furtivement son parfum.  Depuis, quand  mes pensées vagabondent au-dessus d’un verre de cognac, elles arrivent bien souvent à Belle-île. L’esprit du cognac, troisième façon de voyager à Belle-Île.

La route directe depuis Saint-Gilles faisant passer par les hauts fonds du Pont d’Yeu au large de Notre-Dame-des-Monts et plus loin sur le plateau des Boeufs à l’ouest de Noirmoutier, je préfère déborder les Boeufs par l’ouest. Dès la cardinale Pilours à la sortie du chenal de Saint-Gilles, je prendrai une route au 300 sur 30 nautiques. Ça me fera naviguer en laissant la côte nord de l’île d’Yeu à trois ou quatre nautiques sur bâbord, jusqu’à une porte matérialisée par une bouée de marque spéciale et la cardinale des Bœufs que je veux passer loin au sud. Puis au bout de ces 30 milles, une route 320 jusque la pointe de Kerdonis, soit encore 30 nautiques. En chemin je frôlerai la bouée d’atterrissage du chenal de Saint-Nazaire, et sur la fin, quand je verrai le petit bout de Belle-Île, je pointerai l’étrave sur son côté droit. Il suffira ensuite de longer la côte jusqu’au port du Palais.

C’est encore une navigation d’environ 60 milles. Évidemment hauturière, la route faisant passer à plus de 20 milles de toute côte.

En souvenir du bon vieux temps, j’ai prévu de faire cette nav juste avec le compas, la montre, la carte et les yeux. En back-up bien sûr, j’ai la route et j’enregistrerai ma trace sur TZ sur l’iPad. Mais je compte bien ne pas me perdre en chemin !

Il est 15 heures 10 quand je quitte le ponton 7, le vent a tourné et fraîchi. Un peu plus loin, là où le chenal s’élargit, il pousse Kalango vers d’autres bateaux et je dois m’y reprendre à plusieurs fois pour ranger pare-bats et amarres.  Je longe la digue, je vois la cardinale Pilours et les rochers qu’elle protège.

15 heures 31, je laisse Pilours à quelques encablures au nord, et j’affiche une vitesse de 21 noeuds.

Il ne s’est pas passé une minute depuis le passage de la cardinale que je suis complètement trempé. La mer n’est pas creusée, elle est juste désordonnée. Le vent qui a viré au nord a pris le dessus sur la houle qui, elle, semble se diriger vers l’ouest. Le vent découpe  la mer en une multitude de petites pyramides dont il despite décapite la pointe. La mer n’est plus bleue. Elle est verte. La mer ne berce plus. Elle est cassante. Brutale.
Je réduis, 9 noeuds, ça ne change rien. Je change de cap, ça ne change rien. Accélérer ? C’est pire. Le bateau bouge dans tous les sens, éclaboussant au besoin. Je reprends d’ailleurs une bonne grosse douche, fraîche et salée. Quand j’ouvre à nouveau les yeux, le compas indique 090, et pourtant je n’ai pas senti avoir fait demi-tour. Je regarde rapidement, les yeux pîqués par le sel. Devant moi, pas de terre, je la retrouve bien derrière moi. Et je vois le compas tourner doucement en ricanant sur chaque vague pour finalement reprendre un cap proche de celui que je suivais avant la douche. Dans cette mer, même le compas perd le nord.



Photo 20 - Programme tonique pour cette thalasso.

Je me bats une dizaine de minutes contre ces éléments qui sans être dangereux sont particulièrement inconfortables.  Dans ces conditions, je ne me sens pas d’attaque pour aborder ce corps-à-corps qui pourrait durer quatre ou cinq heures jusque Belle-Île.  Alors que faire ? Demi-tour ? Me dérouter sur l’île d’Yeu ?  Je choisis cette option, c’est une heure tout au plus avec la possibilité d’aller me cacher sous le vent de l’île.

C’est donc une heure à naviguer en remontant face au vent et aux vagues le terrain que l’instant d’avant le vent et les vagues m’auront volé. Quand ça tape trop, je réduis; j’accélère dès je vois devant moi quelques mètres de mer lissés par le vent. Les yeux piquent.

A l’arrière, dans le carré, un coussin glisse. Je le surveille. Il glisse de plus en plus. Je m’arrête pour le retirer avant que le vent ne l’emporte. Je le mets dans la cabine. Là, je vois par terre la façade du meuble au-dessus du frigo. Elle s’est déclipsée et est tombée sur le plancher. Par chance la vaisselle est toujours sur les étagères. Je remonte le meuble, dans un équilibre perturbé par un bateau qui fait le bouchon.

Je repars. Il est 16 heures. Je ne sais pas très bien où je suis. J’estime être entre 10 et 15 degrés au sud de ma route, à mi-chemin entre Pilours et la pointe des Corbeaux. C’est sans danger tant qu’on ne voit pas l’île d’Yeu. Les conditions n’ont guère évoluées. 7 noeuds. 15 noeuds. 10 noeuds. 16 heures 10, enfin j’aperçois Yeu, masse sombre qui danse sur l’horizon. Il faut que je vise un peu à droite de cette masse pour éviter les cailloux de la pointe des Corbeaux. Port Joinville est là, plus loin le long de la côte qui s’étire devant moi, invisible.

Puis un claquement sec : la porte de la cabine s’est ouverte seule d’un coup, traînant derrière elle encore accrochées les deux vis du dormant de la serrure. Je cherche à la refermer, mais elle ne reste qu’en position ouverte.



Photo 21 - sans anesthésie.



Photo 22 - Il y a eu effraction

A l’approche d’Yeu, les conditions s’améliorent un peu. Je peux désormais maintenir une vitesse de 17 à 20 noeuds sur un bateau couvert de sel, une serrure arrachée, le meuble à nouveau démonté, et cette fois les étagères complètement vides.



Photo 23 - grand nettoyage des étagères

Je n’éprouve ni fierté ni soulagement en arrivant dans les passes de Port-Joinville. Il est 16 heures 39. J’ai juste envie d’aller me rincer les yeux en sachant que le plus dur reste à faire,  la préparation du bateau et l’amarrage à couple. Il faut d’ailleurs que je me dépêche, le ferry la Vendéenne vient d’annoncer sur la VHF son appareillage dans une minute, alors qu’ill me reste encore trois pare-bats à installer le long d’étroits passavants. J’en profite pour accrocher également un traversier qui  facilitera la manœuvre.

Passer la nuit à couple dans un port est une expérience assez éloignée de la liberté qu’on peut ressentir, même si elle est le plus souvent fantasmée, d’une nuit passée sous les étoiles dans un mouillage secret et isolé. La nuit à couple tient davantage de la promiscuité du HLM aux cloisons en papier-cigarette. Elle dépend donc beaucoup de l’humeur du voisin.
On peut avoir la chance de tomber sur Joël, et ça se finit le soir autour d’une poire, ou au contraire tomber sur un mauvais coucheur qui sans être au mouillage ne renonce pas à la solitude de sa nuit, oubliant ses pare-bats to make his dreams come true…
Pour moi, c’est toujours un instant de solitude, en m’approchant de ce voilier désert, tout au début du ponton A sous l’œil bienveillant de ceux qui ont insisté pour être sur un catway au ponton B. C’est un magnifique Django 9.80 tout récent. J’arrive doucement à sa hauteur, le vent me pousse gentiment sur son bord que protègent de larges pare-bats plats qui semblent douillets et accueillants, et qui ne partagent avec les miens que le nom. Le traversier est vite tourné autour d’un taquet. J’envoie dans un style cow-boy l’amarre arrière pour accrocher son taquet arrière que le vent éloigne. Faudra que je travaille le style cow-boy. Pour l’amarrage avant, je passerai sur le pont du Django l’amarre à la main. Plus classique, plus simple. Ça marche du premier coup malgré l’encombrement d’un pont de voilier bien rangé. Il ne reste plus qu’à couper les moteurs, ajuster l’amarrage et les pare-bats… Ce que je ferai avec l’aide du propriétaire du Django qui revient justement de la douche. J’ai du mal à placer le curseur entre son niveau de sympathie et son inquiétude pour son gelcoat tout neuf. A 100% chaque, je ne dois pas être très loin.

Régis complétait mon « Nunc est bibendum » par un « nunc pede libero pulsanda tellus ». Sans le vouloir, j’ai bien dansé : salsa  caliente sans aucun doute, tant j’ai les yeux qui piquent, rock’n roll, heureusement plus roll que rocks; et même la vaisselle a valsé.

C’est l’heure de la douche, ô douce douche, puis d’un petit planteur au bar de l’Escadrille à l’autre bout du port. C’est un bar où les hélices bois ou métal font plus de 2 mètres; le comptoir est en zinc. Ou en zingue. La musique est bonne, bref j’aime venir ici, aussi parce qu’il ne faut pas renier ses origines ni oublier comment Yeu est belle vue d’en haut. Au fond de la salle, un touriste, jeune, cheveux longs et barbe hirsute, paie sa conso en jouant du piano. Mi piano-bar, mi jazz, je l’écoute en me disant combien j’aimerais jouer comme ça. On discute piano cinq minutes, puis je file acheter mon thon et mon saumon fumés dans la petite boutique derrière le port adossée à la boucanerie. La logique  voudrait que je prenne leur carte de fidélité. Mais ne pas la prendre, c’est aussi refuser la banalité que serait de venir sur l’île.  



Photo 24 - encore pensé trop tard à prendre la photo ! @JL : plus dans tes goûts ?

De retour au bateau, j’escalade le franc-bord du Django quand je tombe sur mon pianiste qui sort du carré. C’est le fils du papa dont j’ai déjà fait connaissance.  Et nous parlons jazz à nouveau et, quoi de plus normal sur ce bateau, du quintette du Hot Club de France. Il y a de belles rencontres à couple dans un port.  

Je passe le restant de la soirée à reboucher les trous des vis de la charnière, restratifiant un peu pour renforcer la zone, parce que les prochains trous seront à proximité des anciens; je colle les vis de la serrure au Sika, sachant pertinemment qu’il faudra que je rebouche au mastic plus tard. Et finalement pose la nouvelle charnière.



Photo 25 - celui qui ne voit pas le changement gagne un an chez Pierrot. Breizh ou Sud, peu importe, il y fait aussi chaud désormais.

Je vous passe l’épisode où, n’ayant pas d’électricité sur le bateau, j’ai privé tout le ponton d’électricité. Tout ça à cause d’un p** de concessionnaire qui a mis dans une prise 32A un câble de 16A trop fin pour être pincé dans la prise. Moralité,  quand c’est le conducteur qui tient l’ensemble, on finit par mettre tout un ponton dans le noir, et plus grave à me faire démonter puis remonter une prise Marinco les doigts couverts de résine.  



Photo 26 - Le bar de l’escadrille au fond.

Au final, il est tard quand je vais me coucher. La Rochelle est déjà loin. Une bien bonne journée assurément.
« Dernière édition: 20 Juillet 2022 14:28:36 par RIK-HA-RIK » Journalisée

Eric
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« Répondre #21 le: 20 Juillet 2022 06:17:27 »

Et bien qu’elle journée.., heureusement que je ne fais pas la même avec Me à bord car c’est divorce assuré  Grimaçant

Merci du récit je me régale a te lire  Clin d'oeil

Vivement la suite  nageur nageur
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« Répondre #22 le: 20 Juillet 2022 07:02:07 »

Comment ne pas mettre un commentaire sur un tel récit? Merci beaucoup pour ce moment partagé avec nous. Je suis trempé avec toi. La prochaine fois pense au masque de plongée qui fait bien le taf  Clin d'oeil Quel travail d’écriture  Afro
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« Répondre #23 le: 20 Juillet 2022 07:07:47 »

Une journée en mer comme on les aime  Bisous, la mer, le vent, les "dégâts" à reprendre, quand ca part ainsi ca ne s'arrête jamais Sourire.
Au final ca fait des souvenirs

Merci Eric pour ce récit , vivement la suite Sourire
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Denis
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Thierry
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« Répondre #24 le: 20 Juillet 2022 07:20:42 »

C'est ça l'avantage des très grosses unités : elles disposent d'un atelier permettant les réparations en mer  Clin d'oeil Clin d'oeil
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C'est pas parce que l'on à rien à dire qu'il faut la fermer
Rastaquouère
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« Répondre #25 le: 20 Juillet 2022 07:27:02 »

Quelle épopée !

Y’a pas, nos bateaux sont vraiment fait pour faire des ronds dans l’eau… une vague et hop tout part en miette.

Merci pour cet échange. On s’y croirait.
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Jean-Christophe
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« Répondre #26 le: 20 Juillet 2022 07:36:42 »

Comme c'est bien écrit. J'étais aussi trempé que toi en lisant le récit de cette aventure.
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Louis
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« Répondre #27 le: 20 Juillet 2022 07:46:12 »

...
Photo 24 - encore pensé trop tard à prendre la photo ! @JL : plus dans tes goûts ?
....

Pile-poil 👍
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Antarès 9 OB - Suzuki  2 x DF 200 APX

Cap sur l'étrave, y a de l'eau jusqu'au fond, l'arrière suit l'avant !!!

Sites WEB : ALMACO - Facebook - Ma page perso : Mes contributions à  VCF ...
Petit-Marcel
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« Répondre #28 le: 20 Juillet 2022 08:44:22 »

Encore un magnifique récit. Comme disent ceux qui m'ont précédé : on s'y croirait  Très souriant

Apprès une telle journée, le repos était bien mérité.

Vivement la suite  Cool
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Quentin
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« Répondre #29 le: 20 Juillet 2022 08:59:23 »

Ouh  là! Que c'est merveilleusement narré.  Pour un peu je chopais même un gros mal de mer en route vers Belle-Ile ... Et "despiter la crête des vagues", trop bien ... 
Journalisée

Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard (Aragon)
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