A lire les "quelques explications rapides" de Michel j'en comprends que plus encore que le moteur, le bateau à voile est une affaire de spécialiste (si si quand même) ...
Bah, .. c'est comme tout ...
Dans le monde de la voile , il y a
PLEIN de typologies de pratiquants ... citons par exemple ( liste non limitative
... )
-
le REGATIER A DONF Toujours prêt a remplacer un équipement par un autre de quelques "grammes" plus léger, et qui "lorgne" sur la dernière voile en "
FIBEN CUBER" qui lui permettra de "gratter" quelques degrés de remontée au vent... "Masochiste de choc"
, il va TOUT sacrifier à la performance ...
La dernière fois qu'on lui a vanté la notion de confort ... il s'est sacrément marré, car pour lui c'est uniquement la justification de ceux qui n'ont RIEN à Faire de la performance,
d'ailleurs à ce sujet, il récemment lu un article sur un produit qui améliore la glisse des coques performantes ( comme
) et , ... etc etc ....
En nav', il a l'oeil sur la forme des voiles (
pour détecter le moindre fasseyement ), il va modifier de quelques cm le réglage de tension d'une écoute ou du pataras, va avancer ou reculer une poulie d'écoute sur un rail,
va détecter, à la forme du sillage que le bateau est trop "ardent" ( ou "mou" ) et donc que la barre n'étant pas précisément au neutre, ...
cela freine le bateau .
Il décidera d'un changement de voilure "impératif" qui lui fera gagner un quart de noeud ( ou, "
un peu moins, mais ça vaut le coup d'être tenté ! ... " ).
Il fera déplacer l' équipage en nav' afin qu'il serve de ... "
lest intelligent" ( sic )
-
le SOLITAIRE.
Lui, .. ça fait "belle lurette" qu'il a arrêté de se prendre la tête à devoir chercher un ( ou plusieurs ) équipier(s).
Depuis bien longtemps il a cessé de devoir en subir les innombrables contraintes ...
(
retard à l'appareillage, fumeur, excessif buveur, grande gueule mais petite compétence, bordélique et pas trop porté sur l' hygiène, ronfleur, le gars cumule les gaffes - techniques comme relationnelles,
qui ne veut pas faire les courses, ni la cuisine, ni la vaisselle, et se sert "allègrement" dans les affaires des autres car il a oublié les siennes... ).
Bref, son bateau est optimisé pour la nav' en solitaire...
Avec des "sous-catégories" comme
- le solitaire "
à la MOITESSIER " , c'est à dire bricoleur, le roi de la récup' et de la débrouille, son bateau est fait de bric et de broc ...
certains naviguent ( beaucoup ) et d'autres ... rêvent de partir, .. mais ne le feront sans doute jamais
(
des fois, ... cela vaut mieux vu l' état du bateau ! )
- Le solitaire
régatier : un peu à la façon de Philippe Noiret dans le film " ALEXANDRE LE BIENHEUREUX "
voir le début I C I ... et ... voir I C I la suite .... " ,
TOUT , ABSOLUMENT TOUT
est à portée du solitaire ...
tous les bout's reviennent à portée du poste de barre.
Même à la barre, il peut voir la cartographie électronique pour suivre sa route et, .. celle des autres sur l'AIS ...
Il dispose d'un siège à l' ergonomie parfaite pour les longues sessions ou sa présence à la barre fera la différence ...
De multiples bailles à bout's éviteront aux drisses, écoutes de former un plat de spaghettis dans le cockpit
-
le ROUTINIER.
Lui, ... son "trip" c'est de partir le matin, de faire le tour de la baie , ou d'aller virer l'ile pas très loin, et d'être de retour au port avant que ne tombe la nuit...
Ce sera quasiment tous les jours le même circuit qu'il connait par coeur ...
Et même si le brouillard arrive soudainement, il saura précisément - mieux qu'avec un GPS !
, où il se trouve et la direction à prendre.
Il connait tous les cailloux, ... tous les chenaux (
même et SURTOUT ceux, soi disant, "impraticables"), les courants, contre courants, hauteur d'eau.
On ne serait pas étonné d'apprendre que les poissons du coin connaissent son prénom
Il n'ira JAMAIS plus loin que cette ile, ce golfe ou cette baie ... car son plaisir c'est d'être précisément ICI dans ces eaux qu'il connait si bien et apprécie en jouisseur discret !
Pour lui quelques centaines de mètres au delà de "son" parcours, ... c'est la "
TERRA INCOGNITA"
qu'il laisse bien volontiers aux "explorateurs" ...
-
le CROISEUR.
Lui ne partagera son sillage avec le "routinier" que sur quelques milles, car sa "soif", sa motivation c'est de voir s'accumuler les milles sur son loch...
Certains préfèreront multiplier les escales et les découvertes des ports et des mouillages quand d'autres ne se sentiront bien en mer qu'à partir du moment où ils auront perdu la cote de vue ...
-
le passionné de NAV'.
Son "pied", .. c'est d'être dans son "antre" où il va exprimer tout son talent ... Son " domaine" c'est la table à cartes...
Certains seront "accros" aux cartes papier avec le crayon, la gomme, le compas à pointes "sèches" et ... l'incontournable règle CRAS.
Leur plaisir, c'est de tracer encore et encore des routes, des hypothèses, des possibilités multiples pour arriver à un point décidé, et cela, ...
en tenant compte des variations de vents et de courants d'ici l' arrivée...
Pour d'autres, du genre "geek commandant de bord d'avion", il leur faut une multitude d'écrans d'afficheurs pour jongler avec et optimiser leur nav'.
Tout y passe, des logiciels de prédiction de vitesse, aux girouettes anémomètres à ultrasons à différentes hauteurs du mat, aux récepteurs des fichiers météo de l' aéronavale...
Pour eux ... TOUT se passe à la table à cartes ... ,
ne leur demandez pas de participer à une maneuvre de voile, c'est un monde bien moins important que le leur ...
Quant à partager avec eux un sublime coucher ( ou lever de soleil ), voire, .. une sarabande de dauphins, .. laissez tomber , c'est peine perdue,
...
le navigateur ayant des choses bien plus importantes à faire ...
-
le CUISINIER.
Comme le précédent, il ne bougera quasiment pas de sa "zone de préparation"
(
d'ailleurs, ce n' est pas pour rien qu' à bord de certains bateaux le cuisinier et le navigateur sont les 2 seuls membres d' équipage à être "HORS QUART" ... ) .
Le plus dur avec lui, c'est AVANT le départ, quand il faut faire l' avitaillement, et que l' on est désigné pour l'aider à faire les emplettes ...
Sur la liste, quand il y a écrit RIZ , et que vous prenez le 1er paquet en rayon...
Il vous fait les gros yeux, remet le paquet en rayon et vous montre et explique POURQUOI il FAUT prendre telle boite / marque / composition et cela recommence ...
pour le sel, les petits pois, les sardines, la poudre chocolatée etc etc ...
D'une durée estimée de 20/25 minutes dans le magasin, votre "virée" va durer BIEN PLUS LONGTEMPS ...
Et devant les multiples chariots du supermarché remplis à ras bord, ... vous vous demandez COMMENT tout cela va RENTRER dans le bateau ...
Pas de panique, car le "VRAI" cuisinier est un "magicien"
, il a l'habitude d'optimiser chaque cm3 et, ... il y arrivera ..
Avec lui , les souvenirs de nav' ce ne sera pas quand vous aurez changé de voiles pendant toute la nuit au fur et à mesure que vous êtes "entrés dans le front"
...
ou un ballet de dauphins, voire un bain par calme plat en plein Atlantique avec plus de quatre mille metres de fond sous vos pieds ( sensation de "vertige" garanti ! ) ...
Par contre vous aurez le souvenir ...
de ses tartines cuites dans l'huile avec des tomates et un peu d'ail, ou
d'une purée d'une onctuosité que vous n' avez jamais connu à terre, et encore ...
d'un poisson - pêché dans la journée - magnifiquement préparé ..., ou enfin
d'une tarte réalisée pour l' anniversaire d'un équipier,
De sacrés souvenirs qui font saliver rien qu' à les évoquer ! ...
-
le PECHEUR.
Pour lui, la voile, c'est bien parce que ça na va pas vite et que c'est moins bruyant que le moteur...
Son cap sera "approximatif"
, comme l' état de ses voiles et leur réglage
. L'important, pour lui, c'est d'avoir ses lignes de traine bien séparées ...
SI le régatier scrute souvent le bord d'attaque de ses voiles et la moindre risée sur le plan d' eau, ...le pêcheur, quant à lui , regarde plus souvent derrière, dans le sillage , histoire de vérifier que sa paravane ne soit pas remontée à la surface, ce qui indiquerait une prise !
Il n'est pas rare de voir un petit bout' attaché au tableau AR ... et, à son extrémité, le haut du goulot d'une bouteille de rosé maintenu ainsi au frais !
La voile est donc son "moyen" d'assouvir sa passion de la pêche, et si le vent s'évanouit, ...
alors, il va rentrer ses lignes de traine pour éviter qu'elles ne s'emmêlent, et il va les remplacer par une "mitraillette à Maquereaux" ...
Certains pêcheurs sont du genre soigneux et il nettoieront avec application leur cockpit de toute trace de sang et d'écailles...
Pour d'autres, ce ne sera pas leur "priorité" vu que le lendemain, ils retourneront en pêche... Pas la peine de dire qu'on repère aisément leur bateau à l'odeur ...
etc etc ...
Vous me direz dans quel type de plaisancier , vous vous reconnaitrez
...
bref des "types" de "voileux" ... il y en a sans doute plus que de motonautes
Mais, ..
ne me faites pas dire ce que je n' ai pas écrit ... chez les motonautes AUSSI, on aura aussi de multiples catégories ...
et, .. je vous laisse les décrire
...
A lire les "quelques explications rapides" de Michel j'en comprends que plus encore que le moteur, le bateau à voile est une affaire de spécialiste (si si quand même) et de passionné.
OUI, il y a des passionnés (
je pense que j'en fait partie ) , mais il y en a d'autres aussi qui pratiquent avec une implication "moindre" , ...
sans trop se poser de questions ... exemples ...
Thierry, à Porquerolles j’ai discuté avec un propriétaire de DC depuis 5 ans, qui est du secteur.
Il était entièrement d’origine et m’a demandé à quoi ça me servait les deux tôles derrière.
Les lames de flaps.
ou encore
J'ai trouvé le temple du DC , La grande Motte , j'en ai vu 3 !! ,
Et c'est là qu'on voit que sur ce forum, on est quand même un peu marginal du monde du nautisme, dans le sens où ces 3 DC étaient strictement d'origines , avec leurs
défauts et manques ( pas de plateformes ar, prop, extention taud av etc et défauts d'origine toujours présents )
A lire les "quelques explications rapides" de Michel j'en comprends que plus encore que le moteur, le bateau à voile est une affaire de spécialiste (si si quand même) et de passionné. Deux caractéristiques qui ont un point commun : le temps consacré au bateau.
Disons que pour certains voileux c'est du temps "
subit"
, dans le sens où il est incontournable ...
alors que pour d'autres voileux, c'est du temps de
PLAISIR , ...
peu importe de naviguer ou pas, du moment que l' on bosse sur le bateau , c'est COMME SI on était en nav' ! A lire les "quelques explications rapides" de Michel j'en comprends que plus encore que le moteur, le bateau à voile est une affaire de spécialiste (si si quand même) et de passionné.
Deux caractéristiques qui ont un point commun : le temps consacré au bateau. En cela le bateau moteur est bien moins exigeant.
Globalement OUI, il y a un temps de préparation mise en route à priori plus réduit sur une bateau à moteur ...
Après ne tarde pas trop tout de même Thierry car certains "vieux" reviennent au moteur après leur période de voile pour une pratique plus facile de leur passion.
C'est d'ailleurs amusant ces "aller / retour"
....
Certains voileux passant au moteur dans un souci de "simplification" ( au moins physique, car une fois quitté le ponton, le bateau à moteur sera moins "exigeant" que le voilier ).
et à contrario, certains motonautes passent à la voile, car ils peuvent enfin prendre leur temps, et la vitesse ( qui a été une "contrainte" en même temps qu'une source de plaisir )
n'est désormais plus autant indispensable ...
Ce n' est pas pour rien que certains voiliers deviennent "presse bouton" et s'adaptent à un équipage réduit ( un couple ... souvent au delà de la cinquantaine / soixantaine ... ) ...
Mais bon, ... plus ce "voilier" sera facile à gérer et plus son coût va augmenter ... on en a un bon exemple avec les monocoques AMEL ...
Fin de ma contribution matinale